Les députés européens appellent à plus d'efficacité dans la chaîne d'approvisionnement en intrants agricoles, de manière à réduire les dépenses des exploitants et l'impact sur l'environnement.
La commission de l'agriculture du Parlement européen a approuvé, mercredi, à une très large majorité (30 voix pour, 1 voix contre et 2 abstentions), un projet de rapport sur « la chaîne de distribution des intrants agricoles ». Ce document d'une quinzaine de pages sera de nouveau soumis au vote des eurodéputés, en session plénière cette fois, en janvier ou en février 2012.
Ce projet de rapport, coordonné par le Français José Bové (Les Verts), observe que 6 entreprises réalisent près de 75 % des ventes de l'agrochimie, ou que 3 entreprises contrôlent plus de 45 % du marché des semences. Il constate que les prix des intrants (énergie, engrais, pesticides, semences, alimentation animale...) ont augmenté de près de 40 % en moyenne au cours de la dernière décennie, alors que les prix agricoles progressaient de moins de 25 %. Conclusion du rapport : il est nécessaire d'aller vers une plus grande transparence et une plus grande concurrence tout au long de la chaîne d'approvisionnement en intrants agricoles.
Les eurodéputés appellent à une meilleure gestion des ressources et à des pratiques agricoles plus durables, à envisager dans le cadre de la future politique de développement rural. Plus spécifiquement, ils soulignent « la nécessité d'introduire dans la nouvelle Pac des mesures et des instruments appropriés pour soutenir les agriculteurs qui cultivent des protéagineux dans un système de rotation des cultures ».
Le rapport recommande une politique d'économie d'énergie ainsi que la production d'énergie renouvelable, en « mettant particulièrement l'accent sur l'utilisation des déchets et des sous-produits au niveau local ». La Commission européenne et les Etats membres devront « s'assurer que les mesures publiques de soutien à la biomasse et aux biocarburants, y compris au biogaz, n'entraînent pas de concurrence insoutenable des ressources entre la production de denrées alimentaires et la production d'énergie, et ne provoquent pas d'augmentation, ni des coûts des intrants, ni des rentes foncières ».
Les eurodéputés prônent un maintien de « l'utilisation des semences récupérées par les agriculteurs », qui « présente des avantages considérables pour l'économie et l'environnement et favorise la biodiversité agricole ». Ils demandent encore de « meilleurs systèmes d'irrigation et d'accumulation des eaux destinées à l'agriculture »
Téléchargez le rapport (dans sa version initiale).
Imposer des baisses!!!
vendredi 25 novembre 2011 - 08h40
Des politiques qui réclament des baisses des intrants. On retrouve la patte de José Bové, notre destructeur de recherche nationale, maintenant, bien au chaud au parlement européen: toujours à considérer que le fournisseur est un parasite et que le produire localement est gage de revenus (voir les semences produites par les agriculteurs). C'est vraiment prendre les agriculteurs pour des ânes, les prendre pour des acteurs économiques incapables d'assumer leurs choix.