Un amendement introduit par le gouvernement dans la LMA en cours d'examen, qui confie aux chambres d'agriculture l'accompagnement de l'installation des jeunes agriculteurs, soulève la colère des Adasea et Odasea.
Ces dernières rappellent, dans un communiqué publié lundi, qu'elles donnent, depuis plus de quarante ans, « le meilleur [d'elles-mêmes] pour accompagner avec un professionnalisme toujours renforcé les porteurs de projets à l'installation et à la transmission ».
« Cette mission de service public est financée par l'Etat, par une convention négociée annuellement », expliquent les Adasea/Odasea, qui déclarent mobiliser 3 € auprès des collectivités territoriales et des fonds européens pour 1 € investi par l'Etat.
Les Adasea/Odasea dénoncent aujourd'hui le désengagement de l'Etat de la politique d'accompagnement de l'installation, sous couvert de restructuration des organisations. « Encore plus sournoisement, l'Etat veut en réalité transférer sur les candidats à l'installation via le paiement d'une prestation, et sur les agriculteurs en général, via l'impôt "chambre", la part du coût [...] qu'il prenait jusque-là en charge », dénoncent-elles.
Déplorant le délitement d'une politique « qui a largement fait ses preuves par la durabilité des projets accompagnés », elles demandent le maintien de la participation financière de l'Etat, ainsi que des compétences et acquis des personnels Adasea/Odasea.
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mardi 29 juin 2010 - 17h01
Si j'ai un conseil à donner aux jeunes c'est de faire autre chose que de l'agriculture.