Des chercheurs britanniques ont annoncé, le 24 janvier 2014, avoir déposé une autorisation auprès de leur gouvernement pour procéder à des essais en plein champ de plantes génétiquement modifiées pouvant produire des acides gras oméga 3 entrant dans la composition de l'huile de poisson. Cette initiative risque de soulever polémique et contestation au Royaume-Uni où la pression de l'opinion publique a empêché toute culture commerciale d'OGM jusqu'à présent.
Le Rothamsted Research Center a développé en laboratoire et en serre des plantes camélines modifiées, pouvant produire deux acides gras bénéfiques pour la santé et normalement obtenus à partir de l'huile de poisson. Pour ce faire, une équipe de scientifiques a introduit des gènes d'algues marines, source naturelle d'acide gras, dans les graines de la plante. Après des résultats concluants, la compagnie veut désormais répéter l'expérience dans « des conditions environnementales réelles », et cela dès cette année en cas d'accord gouvernemental.
Les experts du ministère de l'Environnement (Defra) doivent donner leur avis dans les 90 jours en conclusion d'une procédure qui prévoit également une consultation publique. « Nous sommes vraiment dans l'idée de nouer un dialogue avec les gens », a commenté le professeur Johnathan Napier, chef du projet.