« Nous devons pouvoir savoir qui fait quoi sur les marchés agricoles, et j'ai émis une proposition en ce sens » a annoncé mardi Michel Barnier, commissaire européen chargé du Marché intérieur et des Services, lors de sa visite au Salon de l'agriculture.
« Je veux également renforcer les sanctions et mettre en place des limites d'emprise, comme cela se fait aux Etats-Unis », a poursuivi l'ancien ministre de l'Agriculture, annonçant la révision d'une directive européenne sur le sujet d'ici au mois de juin.
« La spéculation sur les matières premières agricoles s'accélère depuis huit ans, avec la multiplication par 14 des volumes traités sur les marchés à terme. Mais la première raison de la volatilité n'est pas la spéculation », a-t-il tempéré.
« La différence entre le niveau de l'offre et la demande joue un rôle de premier plan quant à la volatilité des prix. Nous devrons doubler la production alimentaire d'ici à 2050. Mais viennent s'ajouter à cela des perturbations climatiques et monétaires. »
« La présidence française du G20 a bien fait d'ouvrir le débat de la régulation. Les matières agricoles ne sont pas des matières comme les autres, elles sont nécessaires à la vie », a insisté le commissaire européen.