Plusieurs orateurs internationaux ont débattu jeudi sur les manières dont le G20 devrait aborder la question de la maîtrise de la volatilité, lors du G120 agricole organisé en préambule du prochain G20 agricole, à Paris, par la FNSEA et les JA (Jeunes Agriculteurs).
Maximo Torero, directeur de la division en charge du marché à l'Institut international de recherches sur les politiques alimentaires estime que « des stocks peuvent être constitués à titre d'urgence uniquement, afin qu'il n'y ait pas de distorsions de concurrence. Il faudrait encore trouver des solutions pour faire face aux coûts et à la surveillance ».
Il estime également qu'il faut « éliminer toute les dispositions qui subventionnent ou prescrivent la production ou la consommation de biocombustibles dans les politiques nationales, particulièrement aux Etats-Unis et en Europe pour minimiser leur rôle dans l'accentuation de la volatilité sur les marchés ».
« Pourquoi avons-nous développé des politiques pour les biocarburants ? s'interroge Ron Bonnett, agriculteur et administrateur de l'Organisation mondiale de l'agriculture. Parce que les prix étaient trop bas à l'époque pour assurer un revenu aux agriculteurs, répond-il aussi sec. Si les agriculteurs n'ont pas de revenu, on n'atteindra jamais les objectifs que l'on confie à l'agriculture. Un bon prix n'est pas mauvais ; ce qui est mauvais, c'est la volatilité. »
Selon Ron Bonnett, « il faut créer une association internationale des producteurs, c'est essentiel ».
« C'est à cause des politiques d'intervention publique que les marchés n'ont pas réagi plus tôt avant la flambée de 2007, alors que cela faisait six ans que la production était plus faible que la demande », renchérit-il.
« Les soutiens publics doivent rester pour servir de filet de sécurité lorsque les prix sont bas », tempère Robert Carlson, président de l'Association de services de l'union des agriculteurs des Etats-Unis.