Le 3 juillet dernier, la préfecture de la Somme avait donné 15 jours, jusqu'au 19 juillet, aux propriétaires de la ferme dite des 1.000 vaches, pour réduire la taille de son troupeau de 796 vaches aux 500 autorisées. Elle vient d'annoncer que ses services avaient procédé hier, lundi 20 juillet, à un contrôle sur l'exploitation de Drucat, et ont à nouveau constaté un dépassement avéré du nombre de vaches.
Le rapport des contrôleurs est en cours de rédaction et va donner lieu d'ici à la fin de la semaine, à un arrêté qui précisera l'amende et l'astreinte par jour dont les propriétaires devront s'acquitter. Michel Ramery, propriétaire du site, disposera alors à nouveau de quinze jours, pour faire part de ses remarques.
Contacté par téléphone, Michel Welter, directeur de la ferme, confirme bien avoir été contrôlé lundi et ne conteste pas le dépassement d'effectif sur le site. Il maintient les arguments qu'il avait avancés en conférence de presse il y a un mois, à savoir que le projet avait obtenu l'autorisation pour 1.000 vaches, à l'exception d'un manque de surface d'épandage pour le digestat du méthaniseur, mais que depuis, la capacité du digesteur avait été revue à la baisse. Il estime également, se référant au décret 2011-63 du 17 janvier 2011, qu'il peut augmenter la taille de son troupeau de deux fois le seuil autorisé de 200 vaches, puisqu'il s'agit d'un regroupement d'exploitations. Ce qui lui permettrait d'augmenter le cheptel sur le site, de 399 vaches et de passer ainsi de 500 à 899.
« En France, des excès de bureaucratie »
« Je vois actuellement depuis la ferme, les incendies de pneus que les éleveurs ont déclenchés aux abords d'Abbeville, pour faire part de leur désarroi, souligne Michel Welter. Si les éleveurs allemands s'en sortent et que les éleveurs français sont pour une partie d'entre eux, au bord de la faillite, c'est en France, pour des excès de bureaucratie. On va peut-être nous assassiner parce qu'on nous a forcés à construire avec les normes environnementales d'une ferme de 1.000 vaches, mais avec un chiffre d'affaires de 500 vaches ! ». Et pour la première fois, il se dit qu'avec Michel Ramery, ils auraient peut-être dû jeter l'éponge et ne pas s'entêter : « Peut-être que le jour où on nous a empêchés d'avoir 1.000 vaches, on aurait tout simplement dû stopper net notre projet », indique-t-il.
lamentable France
mardi 21 juillet 2015 - 14h06
Ou l'on veut maintenir en vie des petits élevages que l'on fait crouler sous les normes et qui ne peuvent pas lutter avec les élevages plus conséquent des pays voisins, et que l'on maintient dans la misère à coup de perfusions, ou d'allègement ponctuel de charges pour ceux qui vont quémander.....Et d'un autre coté, on plombe ceux qui recherchent via des regroupements à obtenir une taille optimum........oui, pauvre france