Quelques dizaines de militants, issus notamment de la Confédération paysanne, ont tenté de manifester, vendredi devant le ministère de l'agriculture, pour dénoncer la « ferme des 1.000 vaches ».
Ce vendredi matin, « une centaine de manifestants comptaient se rendre devant le ministère de l'Agriculture pour montrer leur détermination à ne pas voir aboutir le projet de ferme-usine des 1.000 vaches. Les forces de l'ordre étaient présentes en nombre impressionnant pour empêcher la mobilisation pacifique d'approcher du ministère. Ce n'est pas cette politique de l'autruche qui nous fera renoncer à exiger un coup d'arrêt clair et net à l'industrialisation de l'agriculture », fait remarquer la Confédération paysanne dans un communiqué du 15 novembre 2013.
« Au même moment, d'autres manifestants se regroupaient devant la sous-préfecture de la Somme à Abbeville. Ces rassemblements pourraient se multiplier si l'Etat continue à expliquer qu'il ne peut rien faire pour empêcher les travaux de la ferme-usine des 1.000 vaches de se poursuivre. »
« Michel Ramery l'a dit à nos amis de l'association Novissen, “si François me le demande, j'arrête !” Voilà une solution bien simple et qui aurait le mérite de rendre la politique menée cohérente. En effet, la loi d'avenir agricole présentée cette semaine devrait remettre au goût du jour une règlementation qui ne permet pas que de telles installations soient possibles. Comment peut-on laisser faire d'un côté et empêcher de l'autre ? »
« A l'heure où le « modèle » agroalimentaire breton, basé sur la production de « minerai » voué à l'exportation, s'écroule, nos dirigeants le laissent se reproduire alors qu'ils en connaissent les conséquences sociales et environnementales. La Confédération paysanne continuera à se battre pour que cesse l'industrialisation de l'agriculture. Les paysans et la société ne laisseront pas cette ferme-usine voir le jour », conclut le communiqué.
rien compris
lundi 18 novembre 2013 - 11h28
"au moment où le modèle breton, basé sur la production de minérai..." Décidément, la conf' ne comprendra jamais rien à l'économie. Ce projet est destiné à compenser l'arrêt des exploitations laitières qui ont fort à faire contre l’attrait des productions végétales. Et derrière, ce sont des industries, des emplois qui s'arrêteront faute , justement de ce "minerai". Il est vrai que la "conf'" a toujours considéré les salariés de l'agro alimentaire comme des parasites. Si les politiques bretons réagissent aujourd'hui, c'est qu'ils ont (enfin) compris que sans production à l'origine, il n'y a pas pas d'emplois. Le modèle des "circuits courts" n'est qu'un marché de niche, juste bon à satisfaire les médias.