La Confédération paysanne, la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique) et l'association Nature & Progrès dénoncent lundi dans un communiqué commun, la « flèche » envoyée par le gouvernement sur « le crédit d'impôt pour l'agriculture biologique en le divisant par deux », « afin de faire des "économies" ».
Elles demandent « vivement à ce que le ministère de l’Economie revoit sa copie, en accord avec les annonces du Grenelle ».
Le projet de loi de finances pour 2011, qui vient d’être adopté par le Sénat, réduit de 4.000 à 2.000 € le montant du crédit d’impôt sur le revenu, dont bénéficient les agriculteurs convertis à l’agriculture biologique, rappellent les trois organisations signataires du communiqué.
« Ce crédit d’impôt avait comme principal mérite de remettre un peu de justice dans l’attribution des aides, notamment parce qu’il ciblait surtout les petites structures qui n’en percevaient pas ou très peu », regrettent les trois organisations. Elles accusent les pouvoirs publics d'avoir fait cette annonce du doublement de crédit « en fanfare à la suite du Grenelle de l’environnement ».
« L’agriculture biologique est aujourd’hui la plus à même de préserver concrètement et durablement les ressources naturelles, la biodiversité et la richesse des sols », martèle le trio.
Pour ces organisations supportrices de l'agriculture bio, « cette mesure financière est un message très négatif » qui est adressé, et « une trahison complète des objectifs affichés par le Grenelle de l’environnement ».
« Cela n’empêche pas la France de clamer son soutien au développement du mode de production biologique afin de réduire l’usage des pesticides », ironise le communiqué.
Pourtant, « on est encore bien loin de cet objectif (de 6 % de la surface agricole française en bio en 2012 fixé en 2007) puisque les surfaces cultivées en bio s'élevaient fin 2009 à 670.000 hectares, soit « seulement 2,6 % de la surface agricole utilisée », pointe le communiqué.
« Cette coupe franche dans les crédits ne va sûrement pas aider ! », regrettent la Confédération paysanne, la Fnab et Nature & Progrès, qui s'inquiètent de l'importance que pourraient prendre les importations de produit bio en France, afin de satisfaire la demande croissante.
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mardi 14 décembre 2010 - 08h54
Il en sera du bio ce qui arrive au photovoltaïque. L'Etat se lance a grand fracas dans ce type de projets pour faire plaisir à l'opinion, sans avoir fait les études économiques auparavant et quant il s'aperçoit que ce n'est pas financièrement viable et surtout que cela ne "pique" pas de voix aux écologistes (comme si ces gens là allaient un jour voter pour M. Sarkozy ! Il n'y avait aucune chance et y croire dénote soit de la naïveté, soit de la bêtise) il fait demi-tour en laissant dans la m... tous ceux qui y ont cru et ont eu l'imprudence de s'engager sous l'impulsion d'un effet de mode. L'Etat n'ayant plus de parole et bientôt plus de signature crédibles, la méfiance s'impose.