Après le Sniv-SNCP et le Comité régional porcin Bretagne, c'est au tour d'Interbev de s'inquiéter de la position de la Commission européenne vis-à-vis de la mention de l'origine de la viande utilisée en tant qu'ingrédient dans les produits transformés.
Le vendredi 11 octobre 2013, dans un communiqué de presse, l'interprofession « déplore que la position française ne soit toujours pas entendue et met en garde les autorités contre les dérives que de telles directives pourraient engendrer ».
Dans ce communiqué, Interbev explique apprendre « avec stupeur que la Commission européenne n'envisagerait pas d'adopter le principe de transparence totale vis-à-vis du consommateur pour la viande ovine fraîche, tel qu'il est appliqué depuis 2002 pour la viande bovine. Il en serait de même concernant la viande utilisée en tant qu'ingrédient dans les plats préparés. Elle s'orienterait davantage vers un étiquetage qui ne spécifierait pas l'origine du pays dans lequel l'animal est né. »
Selon Interbev, les propositions actuelles de la Commission seraient :
• la mention pour la viande ovine fraîche, du dernier pays dans lequel l'animal a été élevé pour une période d'au moins deux mois ou, si les deux mois ne sont pas atteints, le dernier pays dans lequel l'animal a été élevé quinze jours avant l'abattage ;
• une dérogation pour la viande ovine hachée ou servant de garniture, permettant d'étiqueter « élevé et abattu en UE / non UE ».
Interbev considère cette proposition comme « contradictoire avec l'obligation européenne d'identification individuelle des ovins et de notification des mouvements d'animaux ». Depuis la « crise des lasagnes à la viande de cheval », l'interprofession demande que le système français de mention de l'origine – né, élevé, ébattu – s'applique à la viande fraîche de bovins et d'ovins, et aux plats cuisinés qui en contiennent comme ingrédient. « Faire marche arrière aujourd'hui est la porte ouverte à de nouvelles tromperies », prévient Dominique Langlois, le président d'Interbev.