Manifestation devant le ministère de l'Ecologie, petites phrases de la profession contre les règles environnementales et contre l'action associative... Des attaques d'une partie du monde agricole contre l'environnement, qui se sont multipliées depuis le début de l'année, et que France Nature Environnement (FNE) juge « incompréhensibles ». Dans un communiqué du 9 février 2012, l'association rappelle que l'Etat a largement réduit ces contraintes environnementales dénoncées par les agriculteurs.
« Les faits montrent qu'on est loin de la “surenchère environnementale” », dénonce Bruno Genty, président de FNE. « Tous les indicateurs environnementaux sont au rouge et FNE ne fait pas dans la surenchère en demandant l'application des engagements de l'Etat et le respect de la réglementation européenne. »
Bruno Genty précise qu'il « ne met pas tous les agriculteurs dans le même sac et fait bien la distinction entre une agriculture productiviste, peu soucieuse des règles environnementales et l'autre pan de la profession qui a compris que la préservation de l'environnement n'était, en rien, un frein à la production agricole et pouvait même améliorer son revenu ».
Le président de FNE sera reçu par Nicolas Sarkozy le lundi 13 février 2012. Ce rendez-vous sera l'occasion de rappeler les priorités de FNE en matière d'agriculture, portées lors du Grenelle et reprises dans « l'appel des 3.000 pour un contrat environnemental » : conversion de 20 % des terres agricoles en bio, réduction de 50 % de l'usage des pesticides d'ici à 2018 et orientation des aides européennes vers une agriculture de qualité.