La CGT Entremont estime que « l’avenir des salariés et des producteurs d’Entremont Alliance passe par une réponse durable », qui « ne peut plus venir de Sodiaal », selon un communiqué du syndicat de salariés publié mardi.
Malgré un an de négociations, une période d’exclusivité de négociations et l’appui de sept cabinets, le groupe coopératif n’a en effet proposé « aucune solution viable », critique le syndicat.
Le délégué syndical central CGT Jean-Pierre Trouboul évoque un abandon possible de 450 millions de litres, soit presque un quart de la collecte. Cet abandon toucherait de 1.000 à 2.000 producteurs, mais aussi de 60 à 80 chauffeurs et une partie des salariés des usines, dont certaines ne continueraient sans doute pas à tourner.
Par ailleurs, le syndicat « doute que la santé de Sodiaal lui permette de s’emparer, d’une part, d’Entremont et, d’autre part, de 50 % de Yoplait ». « Les résultats sont corrects, sans plus, et il paraît difficile d’avaler Entremont, avec ses problèmes d’endettement et de débouchés à régler », estime Jean-Pierre Trouboul.
La CGT appelle donc à étudier une alternative : pas d’abandon de volume laitier, 60 millions d’euros d’investissements dans le groupe des engagements de volumes pérennes sur 10 ans.
« Nous ne connaissons pas les repreneurs potentiels, mais il y aurait plusieurs partenaires, parmi lesquels des étrangers. » Les noms d’Arla Foods (Danemark), de Fonterra (Nouvelle-Zélande), de Nestlé (Suisse) ou encore d’un chinois circulent.