Selon la note Agreste Primeur du ministère de l'Agriculture parue mercredi, les agriculteurs tendent à mieux ajuster conjoncturellement les doses d'azote depuis les années 1990, au-delà des évolutions structurelles. Le but est d'optimiser la rentabilité économique de leur exploitation. La volatilité accrue des prix agricoles et de l'azote les amène à adapter le rythme mensuel de leurs achats d'engrais.
Les agriculteurs tendent désormais à rapprocher leurs pratiques de fertilisation au plus près des besoins des cultures gagnant en efficacité et améliorant la teneur en protéine du blé. Le dosage est notamment de plus en plus raisonné : en 2006, les apports sur seulement 8 % des surfaces en blé tendre ont été déterminés selon une dose « habituelle » empirique, contre 43 % en 1994.
Selon Agreste Primeur, les producteurs évaluent de plus en plus la dose totale d'azote à fournir en retranchant aux besoins, l'azote susceptible d'être fourni par le sol. Les outils de pilotage, l'observation de la densité des plants, la mesure ou l'estimation des reliquats d'azote dans le sol en sortie hiver et la simple surveillance des parcelles sont des méthodes de plus en plus utilisées par les agriculteurs. La mesure des reliquats azotés est surtout effectuée dans les zones vulnérables.
La pratique du fractionnement s'est fortement développée. Près de 71 % des surfaces de blé tendre bénéficiaient en 2006 d'au moins trois apports d'azote minéral dans la saison.
Les engrais constituent en moyenne 15 % des charges dans les exploitations de grandes cultures, soit 19.260 euros en 2010. L'essentiel des dépenses est consacré à l'azote.
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