Alors que les élections municipales approchent, l'AMRF (Association des maires ruraux de France) dénonce « sévèrement », jeudi dans un communiqué, « les difficultés spécifiques imposées aux candidats des communes rurales ou aux maires chargés d'organiser le scrutin :
• L'absence de liberté de se présenter aux suffrages sans étiquette et l'attribution arbitraire de nuances par les préfectures ;
• Le coût à la charge des candidats pour l'impression et la diffusion des professions de foi et bulletins de vote pour les communes rurales alors qu'il est pris en charge pour les autres ;
• Des règles d'organisation et de remboursement de communication électorale non alignées sur le changement du seuil de scrutin de liste ;
• Une condition sur le pourcentage de participation différente entre villes et campagnes ;
• L'obligation faite de présenter une pièce d'identité pour voter dans les plus petites communes, ce qui interdit aux personnes âgées dépourvues de ces pièces d'exercer leur devoir civique alors qu'elles y sont très attachées et le pratiquent depuis très longtemps ».
« Autant de sujets qui justifient d'interpeller l'Etat et les Parlementaires pour que cesse cet acharnement à vouloir affaiblir la commune rurale et ses élus déjà victimes d'un manque de considération (indemnités, retraites, retour à l'emploi, etc.) malgré le rôle essentiel et les missions assumées au nom de l'Etat et au service de l'intérêt général », explique l'AMRF.
L'association « saisit l'Etat de plusieurs propositions et fera, au sortir de ce scrutin, une proposition de loi. Elle s'oppose à l'asphyxie démocratique, financière et technique qui tente de bâillonner la commune, premier échelon de notre démocratie ».