La Coordination rurale a demandé, mardi dans un communiqué, la suppression définitive de l'écotaxe et le transfert de cette fiscalité sur les importations extra-communautaires.
L'Organisation des producteurs de grains (OPG, Coordination rurale) « accueille avec soulagement la décision de Jean-Marc Ayrault de suspendre l'écotaxe, afin de "laisser le temps au dialogue". Elle profite de ce répit pour contribuer au débat et faire part de sa position : pour permettre à l'Etat de renflouer ses caisses, sans mettre en péril l'agriculture française, ce sont les produits importés d'origine hors UE qu'il faudrait taxer ! »
« Alors que le "marché commun" et la politique agricole commune constituaient le socle de la construction européenne, il est inconcevable que le gouvernement français souhaite taxer le transport des productions agricoles au sein de son propre territoire ; notre pays étant historiquement le grenier de l'UE. »
« Toutes les régions ne produisent pas du blé dur pour la fabrication des pâtes, aliment le plus économique pour ceux qui souffrent de la crise. En cas de sécheresse par exemple, les camions de paille traversent la France pour venir au secours des éleveurs. »
« L'écotaxe serait répercutée par la filière uniquement sur les producteurs agricoles et serait sans aucun effet sur le redéploiement des élevages sur le territoire et sur le rééquilibrage des grandes cultures (céréales / protéines végétales). Si ces sujets, qui, eux, ont un réel intérêt environnemental, sont la motivation d'une politique fiscale, alors ce sont les importations de soja, de corn gluten feed et d'huile de palme qui doivent être taxées. »
« Les agriculteurs ont le sentiment d'être la variable d'ajustement, maltraités en permanence par des politiques qui multiplient les contraintes ou impôts et qui, de surcroît, ne les défendent pas des menaces extérieures, représentées ici par les accords commerciaux internationaux. »
« Pour ces raisons, l'OPG, souhaitant que l'on définisse des politiques agricoles environnementales et économiques claires, demande que l'on supprime définitivement l'écotaxe et que l'on transfère cette fiscalité sur les produits d'importation qui déstabilisent nos marchés et nos productions », conclut le communiqué.
Retour de Méline
mercredi 30 octobre 2013 - 14h31
C'est ça: on s'enferme dans nos frontières, comme au temps béni du Père Méline sous la III ème république. Initiative qui a retardé la restructuration et l'économie française en général. tiens, à propos, après une telle réforme, comment comptez vous vendre des services ou produits (Airbus, vins...) en dehors de nos frontières?