Organisations agricoles et représentants de l'agroalimentaire réclament jeudi de nouveau et tous ensemble « l'ajournement » de l'écotaxe en prenant argument de la situation en Bretagne dans un communiqué commun.
« L'ajournement c'est maintenant », exigent d'une seule voix la FNSEA, Jeunes Agriculteurs (JA), Coop de France et l'Association des industries agroalimentaires (Ania).
« Nos secteurs d'activités n'ont plus la capacité d'encaisser une nouvelle charge qui, une fois de plus, se traduira par des pertes d'emplois et de richesses pour les territoires », préviennent les signataires qui se sont déjà exprimés séparément contre l'écotaxe.
« La situation économique et sociale particulièrement dégradée en Bretagne en est le symbole mais, au-delà, c'est bien l'ensemble des régions françaises qui sont concernées », préviennent-ils en mentionnant la « concurrence accrue de nos voisins européens et une perte de compétitivité récurrente (qui) menacent bon nombre de nos filières agricoles et agroalimentaires ».
Dans ce contexte, tous « demandent instamment au gouvernement d'ajourner la mise en application de l'écotaxe tant que les conditions économiques ne sont pas réunies et que la croissance n'est pas au rendez-vous ».
Le président de la Région Bretagne, Pierrick Massiot (PS, successeur du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian), a également demandé mercredi un « moratoire » sur l'écotaxe, dont l'entrée en vigueur est prévue au 1er janvier. De son côté, le conseil général du Finistère s'est prononcé jeudi à l'unanimité contre la mise en place de l'écotaxe en Bretagne, expliquant craindre une « incidence catastrophique » sur l'économie du département.