Qualifiant la directive nitrates de « monstre administratif », la FNSEA et JA lancent une pétition nationale pour demander un moratoire sur l'extension des zones vulnérables et une révision des mesures proposées dans le cadre des cinquièmes programmes.
La mise en œuvre « technocratique, incompréhensible et extrêmement coûteuse » de la directive aurait « des conséquences négatives sur la pérennité de notre agriculture et plus largement, sur l'économie de notre pays ainsi que sur la préservation de l'environnement », dénoncent la FNSEA et JA dans un communiqué mardi.
Manque d'éléments scientifiques sur les liens entre les taux de nitrate et l'eutrophisation marine, augmentation requise des capacités de stockage pour des éleveurs n'ayant pas fini de rembourser leurs prêts pour la mise aux normes de leur exploitation, définitions hasardeuses des sols gelés et détrempés, manque de reconnaissance de l'élevage herbager... Les griefs exprimés par les deux organisations syndicales sont nombreux.
Par voie de pétition, ils réclament au gouvernement :
- de mettre en place un moratoire sur l'extension des zones vulnérables dans l'attente d'une vraie étude scientifique et de surseoir à la signature par les préfets coordonnateurs de bassin des arrêtés de délimitation ;
- de renvoyer au niveau régional la définition des calendriers d'épandage ;
- de revoir complètement sa copie sur le cadrage des cinquièmes programmes d'action dans le cadre de la directive nitrates ;
- d'arrêter un plan en faveur de la compétitivité de l'élevage français.
Pour accéder à la pétition, cliquez ici.