Les prix alimentaires mondiaux continuent de fléchir mais leur baisse reste « fragile » en raison des risques climatiques et de la volatilité de certaines monnaies, a estimé la Banque mondiale (BM) dans un rapport publié le 26 novembre 2013.
« Ces avancées sont fragiles. Nous sommes encore loin de pouvoir crier victoire sur les prix alimentaires en raison des inquiétudes persistantes sur les aléas climatiques et sur les fluctuations des monnaies », prévient Ana Revenga, vice-présidente par intérim de l'institution.
Entre juin et octobre 2013, les prix alimentaires ont reculé de 6 %, tirés à la baisse principalement par le maïs (-37 %) et le riz (-16 %), sur fond de « prévision de récoltes record » et de conditions météorologiques pour le moment « favorables », note la BM. Le prix du maïs a ainsi fondu de 40 % en Ukraine tandis que celui du riz chutait de 24 % au Rwanda, selon le rapport.
Sur le seul mois d'octobre, les prix alimentaires mondiaux ont reculé en un an de 12 %. « En dépit de ce déclin, les prix restent proches de leurs niveaux records » atteints en août 2012, met toutefois en garde la BM. Entre juin et octobre 2013, les prix du blé et du sucre se sont ainsi appréciés respectivement de 4 % et 9 %, les stocks des principaux pays exportateurs se maintenant à un « bas niveau », assure l'institution. Sur cette période, le prix du blé s'est notamment envolé de 60 % en Argentine, de 30 % en Ethiopie et de 27 % au Brésil, selon le rapport.
Entre autres facteurs, la hausse des prix est liée au fait que plusieurs pays émergents (Inde, Turquie, Brésil...) ont vu la valeur de leur monnaie chuter par rapport au dollar, sur fond de craintes d'un changement de cap de la politique monétaire américaine.
Sur le moyen terme, la Banque mondiale fait part de ses « inquiétudes croissantes » sur une dégradation des conditions climatiques en Amérique du Sud, dans les pays de la mer Noire et en Inde, et sur ses conséquences sur les récoltes. « Les avancées (en termes de prix) peuvent facilement être annulées si ces inquiétudes prennent corps », indique Mme Revenga.
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mercredi 27 novembre 2013 - 13h59
Le prix du maîs ( et du tournesol) remonteront avec la baisse des surfaces à prévoir. Avec une chute des prix de 40% ces culture ne sont plus du tout rentables; donc comme les agriculteurs ne sont pas débiles et qu'ils n'entendent pas travailler pour rien ils en feront moins ce qui réduira l'offre.