Sur les 500 millions d'euros annoncés le 7 septembre par la Commission européenne, 420 M€ sont destinés à l'aide « ciblée », 30 M€ à la promotion et autant à l'aide aux réfugiés. Reste donc quelque 20 M€ pour l'aide au stockage privé.
Pour le lait écrémé en poudre : l'aide proposée cette fois-ci sera développée en parallèle avec l'aide au stockage privé existante. Elle pourra aller jusqu'à un an (contre 3 à 7 mois aujourd'hui) et le montant des aides passe de 16 centimes à 36 centimes par jour et par tonne, afin de rendre le système plus attrayant. La sortie du système de stockage avant terme (après 9 mois) est possible, avec pénalités. Si officiellement, il n'y a pas de plafond fixé, la Commission se fixerait un objectif de 100 000 tonnes maximum, sans « quota » par Etat membre.
Pour les fromages : tous les produits sont concernés dès lors qu'ils supportent le stockage (maturation ou affinage). L'aide sera de 15,57 € + 40 cts/j/t. Un plafond de 100 000 tonnes a été fixé avec ventilation par Etat membre en fonction de leur production pour éviter les erreurs du passé avec le stockage du seul Parmesan... La durée du stockage proposée est de 60 à 210 jours. Si certains pays n'utilisent pas leur « quota » sous trois mois, il pourra bénéficier à d'autres Etats membres.
Le plus gros « quota » est celui de l'Allemagne avec environ 25 000 tonnes, suivi de la France (environ 20 000 tonnes), de l'Italie (12 000 t), des Pays-Bas (8 700 t), la Pologne (8 400 t) et le Royaume-Uni (4 000 t).
Pour la viande de porc : le système de stockage utilisé dans les premiers mois de 2015, malgré son manque d'efficacité, est reconduit. Toutefois, le prix de l'aide au stockage privé est augmenté de 20 %, à 3,6 €/jour/tonne et le dispositif est élargi au lard.
L'aide au stockage privé viande de porc est la mesure la plus coûteuse du paquet hors aide ciblée. En mars et avril, elle avait coûté 17 millions d'euros pour 600 000 tonnes.
Télécharger le discours de Phil Hogan, commissaire européen à l'agriculture (en anglais).