Sept organisations syndicales régionales de Bretagne (CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC, FSU) appellent les salariés à une journée de mobilisation régionale le 23 novembre, « pour l'avenir de la Bretagne » et pour « un pacte social », ont-elles annoncé mercredi dans un communiqué.
Cette mobilisation prendra la forme de rassemblements ou de manifestations dans chacun des quatre départements bretons, a indiqué la secrétaire régionale de la CFDT, Jocelyne Cabanal, interrogée par l'AFP. Les lieux des différentes actions seront précisés ultérieurement.
FO ne figure pas dans cette intersyndicale régionale. Ce syndicat a quitté les discussions sur la crise bretonne, mercredi 6 novembre, à la préfecture de région à Rennes, qui rassemblaient élus, partenaires sociaux et acteurs économiques dans le cadre du Pacte d'avenir pour la Bretagne lancé par le Premier ministre à la mi-octobre. FO a aussi boycotté une réunion à la préfecture, vendredi 8 novembre, toujours sur la crise bretonne, cette fois en présence des ministres de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Les organisations syndicales estiment que le « pacte d'avenir » pour la Bretagne, en cours de construction, « est insuffisant ». « Aux propositions économiques qu'il contient, il faut ajouter un volet social conséquent qui prenne en compte l'urgence des situations. Ce pacte doit dessiner un avenir pour l'ensemble des filières et des territoires, ce qui passe également par un engagement fort des pouvoirs publics et des entreprises vis-à-vis des salariés », assurent les syndicats. « Une réponse conjoncturelle ne peut suffire à une crise structurelle », ajoutent-ils.
« L'effort collectif qui permettra le soutien au territoire breton ne saurait être engagé sans garanties formelles et transparentes des entreprises quant à l'utilisation de ces moyens, en termes d'anticipation, d'innovation, et de politique sociale », poursuivent les syndicats. Ceux-ci estiment que « les mesures de soutien pour maintenir l'emploi s'imposent. Il faut combattre les suppressions d'emploi et la destruction d'un tissu industriel des territoires dont nous pensons qu'ils peuvent rebondir », estiment-ils.
« A la lumière de la crise actuelle, un effort considérable de formation et qualification s'impose. C'est de la responsabilité particulière des employeurs. Les salariés constituent la première richesse de notre territoire », pointent-ils également.