« Les marchés du pourtour méditerranéen, et la Turquie en particulier, demandent des broutards légers », a déclaré Jean-Claude Crassat, de la Fédération nationale des commerçants en bestiaux lors du congrès des Associations d'éleveurs (Elvea) à Biarritz dans les Pyrénées-Atlantiques, le 5 septembre 2014. « C'est dommage de regarder passer les bateaux en provenance de l'Uruguay. Il faut savoir s'adapter au marché si l'on ne veut pas régresser. Cela, d'autant que les Espagnols, eux, y sont prêts. »
Du côté des éleveurs, on ne semble pas être complètement prêt à cela. « Nous voulons bien vendre des broutards à 300 kg, mais pas à 3 €/kg, a souligné Didier Costerousse, trésorier d'Elvea. Je crois plus au développement de niches à l'exportation. » Les éleveurs ont orienté leur production vers la qualité et ne souhaitent pas s'en détourner même s'ils sont disposés à faire des compromis.
« On peut commencer à 350 kg, suggère Didier Costerousse. Nous sommes prêts à nous adapter à condition que le prix soit en rapport avec les coûts de production. »
En tous cas, tout le monde s'accorde sur le fait que le marché intérieur européen s'essouffle. Le marché italien s'érode d'année en année. Les broutards lourds ne sont plus autant prisés, y compris par les Italiens eux-mêmes. Il faudra aussi peut-être pouvoir occuper des segments de marchés nouveaux auprès de ces clients pour qu'ils puisent ensuite développer de nouvelles cultures de consommation.