En 2010, le Grand Port maritime de Rouen (GPMR) a réalisé un trafic maritime record de céréales, avec 9 millions de tonnes (Mt) manutentionnées, soit une hausse de 31 % par rapport à 2009.
Il conforte ainsi sa place de leader européen pour les exportations de céréales, notamment vers l'Afrique. « C'est la deuxième année consécutive que le trafic port de Rouen est en forte augmentation », a remarqué Alain Bréau, président du conseil de surveillance du GPMR.
L'opérateur portuaire a notamment profité du retrait de la Russie et de l'Ukraine affectées par la canicule l'été dernier. Ses résultats sont donc meilleurs qu'en 1993 (8,9 Mt) ou 1985 (8,7 Mt) lorsque de grosses cargaisons partaient encore vers l'Europe, notamment de l'Est. Le trafic fluvial de céréales s'est monté, lui, à 1,8 Mt.
« A priori, le premier semestre de 2011 devrait être moins exceptionnel, avec une présence possible sur le marché de l'Argentine, notamment, prédit le GPMR. Les incertitudes existent (manque de produits français en fin de campagne ?) mais les emblavements français sont en augmentation de 7 %. »
Par ailleurs, cette année le port de Rouen a développé de nouveaux trafics. Ainsi, du blé (91.300 t) et du colza (315.000 t) ont été importés pour les usines de biocarburants de la Basse-Seine (Saipol et Tereos).
Le trafic d'engrais solides a lui représenté 304.000 t (+13 % comparé à l'an dernier), en hausse à l'importation par rapport à une mauvaise année 2009. En revanche, le GPMR note « une récession du marché et un désengagement des industriels français avec les restructurations et les disparitions d'unités ». De meilleurs niveaux de livraisons de produits azotés sont toutefois prévus.
Le port de Rouen ambitionne de gagner des tonnages supplémentaires (5 Mt/an à l'horizon de 2020 toutes marchandises confondues) grâce à l'approfondissement du chenal dont les travaux débuteront en juillet prochain afin d'accueillir des navires de gabarits plus importants.