Des opposants au projet Center Parcs de Roybon ont annoncé lundi 12 décembre s'être à leur tour pourvus en cassation à la suite de la suspension par le tribunal administratif de Grenoble d'un arrêté de la préfecture de l'Isère autorisant la construction de ce parc de vacances.
« L'association "Pour les Chambaran Sans Center Parcs" a déposé mercredi 7 janvier un recours en cassation devant le Conseil d'État [...] pour contester la décision du juge des référés du 23 décembre », indique-t-elle dans un communiqué sur son site internet.
En effet, « sur les quatre recours en référé introduits devant le tribunal administratif, seul le recours déposé par l'association des pêcheurs » contre l'arrêté préfectoral du 3 octobre autorisant le projet au titre de la loi sur l'eau « a été retenu et, par conséquent, tous les travaux liés à cette autorisation sont suspendus », ajoute l'association.
Les deux camps se pourvoient en cassation
C'est pour contester ce point que le 24 décembre, le groupe Pierre&Vacances-Center Parcs, qui juge au contraire « légitime de poursuivre le défrichement » avait, le premier, annoncé son intention de se pourvoir en cassation.
L'association d'opposants déplore pour sa part que malgré le fait qu'elle « ait fait valoir un certain nombre de faits accablants quant à l'urgence de stopper » un autre arrêté du 16 octobre autorisant la destruction d'espèces protégées, « le juge des référés n'a pas conclu à sa suspension ». Le tribunal administratif avait alors estimé « qu'aucun doute sérieux ne pesait sur la légalité » de cet arrêté.
Entamés le 20 octobre, les travaux de défrichement du site sont toujours bloqués depuis le début de décembre par des militants « zadistes » opposés au projet. Les travaux de construction du centre lui-même, prévus à la fin de 2015 ou au début de 2016, sont suspendus à un jugement sur le fond attendu en juin 2015.