Le président de Pierre & Vacances se dit « prêt à adapter » le projet de parc de vacances Center Parcs de Roybon (Isère) dont le chantier contesté est suspendu, dans un entretien au Journal du dimanche.
« Je suis prêt à l'adapter », affirme Gérard Brémond au JDD. « Aujourd'hui la tension est forte : il faut trouver un compromis. »
Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu mardi l'un des deux arrêtés qui autorise le projet, une décision contre laquelle Pierre & Vacances s'est pourvu en cassation.
Gérard Brémond attend « des suggestions des opposants »
Cette décision, dans l'attente du jugement sur le fond prévu d'ici à la fin juin 2015, ne permet pas d'entreprendre la construction du village et du centre aquatique chauffé qui doit voir le jour dans la forêt de Chambaran, à une trentaine de kilomètres de Grenoble. Le défrichement du site est en outre actuellement bloqué par des opposants « zadistes ».
« Nous attendons des suggestions des opposants et de l'administration », déclare le président de Pierre & Vacances, tout en affirmant que « le concept qui comprend 990 cottages et un espace aquatique doit être maintenu ».
« Nous avons toujours été ouverts aux discussions » mais « la focalisation sur une forêt sans valeur patrimoniale particulière, qui n'est classée ni zone Natura 2000 ni patrimoine de l'Unesco, est excessive », juge M. Brémond.
Il souhaite le maintien du calendrier initial : début de la construction fin 2015, « pour livrer le domaine deux ans après ». « Mais tout dépendra des différents recours et des éventuels accords avec les opposants », tempère-t-il.