A l'occasion de leur assemblée générale, le 18 juin 2014, les Brasseurs de France ont présenté leur premier livre blanc qui se veut la continuité du pacte de responsabilité établi par la filière au début de l'année.
Les Brasseurs de France s'engagent à investir pour favoriser la création d'emplois sur les territoires français. Pascal Chevremont, délégué général des Brasseurs de France, précise « qu'une cinquantaine d'emplois a été créé sur les dernières années au sein de la filière ». Il rappelle aussi l'importance d'harmoniser les aides publiques à l'échelle de la France. « Il y a des régions qui sont plus aidées que d'autres. »
Afin de développer les exportations, Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), insiste sur la « nécessité de revaloriser la bière au niveau culturel ». Le président des Brasseurs de France, Philippe Vasseur, a annoncé la signature par 45 députés d'une proposition de loi visant la reconnaissance de la bière au patrimoine gastronomique et culturel de la France, au même titre que le vin.
Par ailleurs, la filière s'engage à poursuivre ses efforts sur les économies de ressources naturelles, notamment de l'eau. « Déjà 80 % de l'orge de brasserie est produite selon des cahiers des charges de l'agriculture raisonnée », affirme Pascal Chevremont. Les brasseurs artisanaux entendent relocaliser les circuits de production et de transformation. « Il s'agit de poursuivre nos efforts de recherche variétale pour trouver de l'orge dans les différentes régions pour permettre au petit brasseur de l'acheter et de la transformer sur place. »
La profession interpelle aussi les pouvoirs publics à œuvrer pour la stabilisation et la convergence au niveau de l'Union européenne des règles fiscales, après la hausse brutale de 60 % des accises en 2013. Henri Malosse, président du Comité économique et social européen, appelle le gouvernement « à aligner les droits d'accises français sur les droits allemands ».