Le Fonds de soutien à l'obtention végétale (FSOV) a bénéficié d'un budget de 3 millions d'euros en 2014 afin de financer onze projets de recherche collectifs sur le blé tendre, selon des chiffres dévoilés jeudi lors des quatrièmes rencontres du FSOV qui se sont tenues à Paris.
Ce fonds a été mis en place en 2001 dans le cadre de l'accord interprofessionnel sur les semences de blé tendre (CVO recherche). Le montant de cette CVO recherche céréales à paille est de 0,7 euro par tonne de blé. 85 % des sommes récoltées par le mécanisme de la CVO sont reversées directement aux obtenteurs et 15 % servent à alimenter le FSOV pour des projets concernant l'amélioration de la résistance aux maladies et ravageurs, la qualité sanitaire des blés tendres, ainsi que la valorisation des intrants et des ressources naturelles.
Depuis 2001, pas moins de 61 projets de recherche ont été financés par le FSOV, pour plus de 14 millions d'euros au total.
Les résultats des programmes de recherche retenus lors de l'appel à projets en 2010 ont été présentés lors de ces quatrièmes rencontres. Ces programmes visaient par exemple à mieux caractériser le comportement des variétés de blé tendre vis-à-vis des différents champignons pathogènes, à fournir des nouveaux outils aux sélectionneurs afin d'être plus efficaces dans l'obtention de nouvelles variétés résistantes à la septoriose, à la cécidomyie ou à la production de mycotoxines de fusarioses dans les grains.
Regain d'intérêt dans le monde pour la sélection du blé tendre
En 2014, ont démarré des projets portant par exemple sur la compréhension de l'effet des interactions génotype-milieu sur la valeur boulangère, l'identification de gènes portant sur le poids de mille grains...
Avec l'extension de l'accord CVO recherche à l'ensemble des céréales à paille le 1er juillet 2014, les missions du FSOV s'ouvrent également à ces nouvelles espèces, qui pourront faire partie du prochain appel à projet FSOV en 2016.
Ces programmes de recherche financés par le FSOV interviennent dans un contexte de regain d'intérêt dans le monde pour la sélection du blé tendre. « La demande alimentaire en blé va augmenter de 60 % d'ici à 2050 », chiffre Hélène Lucas, coordinatrice scientifique internationale de la Wheat Initiative, une communauté de recherche sur le blé.
Depuis cinq ans, différents projets de grande ampleur ont ainsi émergé dans le monde, comme par exemple Breedwheat en France ou encore Proweizen en Allemagne.