Hier, le 8 janvier, lors d'une rencontre avec les dirigeants porcins régionaux, Daniel Picart, le président du Marché du porc breton (MPB), a dénoncé « l'aveuglement politique » de la Commission européenne, et exprimé quatre vœux au début de 2015. Une année dont « certains observateurs disent [qu'elle pourrait s'achever sur une perte de, NDLR] plus de 5 % de porcs dans la zone Uniporc. »
Le premier vœu du président du MPB concerne l'embargo russe. « Il faut [le] lever le plus vite possible et y mettre tous les moyens politiques. Cette levée d'embargo nous serait profitable immédiatement. L'appel d'air russe est indispensable. »
Ensuite, le dirigeant breton demande la mise en place immédiate la mention d'origine en place « de façon obligatoire et empêcher toute importation qui ne répondrait pas à nos contraintes de production. Les normes NF ou CE existent, servons‐nous en ! »
Le président du MPB revient sur l'offre de la viande porcine dans la restauration collective. « Le porc est en train de disparaître de la RHF française. Ce marché doit être largement rouvert à la filière porcine. Nos politiques [...] doivent être impartiaux et honnêtes. »
Enfin, Daniel Picart rappelle les promesses de François Hollande en faveur de « la suppression de la haute finance dans l'alimentation. Les céréales, en cette fin d'année, sont retombées dans la liste des courses des traders [...]. Sur ce marché, les seuls habilités à acheter devraient être les consommateurs, fabricants ou éleveurs. »
Le président du MPB s'est également exprimé sur l'ambiance au marché, la souhaitant « apaisée entre producteurs et abatteurs. Nous sommes sur le même bateau. Il faudrait que certains l'acceptent mieux et ne soient pas dans la salle, uniquement pour toujours tirer vers le bas. »