Plusieurs paramètres permettent de prédire le risque de verse du blé : le climat pendant la montaison, la fertilisation azotée et, bien sûr, la sensibilité variétale. Les pluies parfois abondantes des jours passés devraient permettre une valorisation maximale des apports azotés et entraîner la montée de nombreuses talles.
Pour cette raison, sur les variétés réputées sensibles (Boregar, Garcia, Hysun, Orvantis...), la prudence conduit presque toujours à intervenir entre la fin du tallage et le stade de l'épi à 1 cm, avec un régulateur peu coûteux (de 3 à 5 €/ha) du type C5, à la dose de 2 l/ha de spécialité commerciale.
Si le risque est jugé très élevé, une seconde application (1,5 l/ha) peut être réalisée une quinzaine de jours plus tard. Une autre possibilité consiste à relayer le C5 par un produit de haut de gamme, de type Moddus (0,3 l/ha) ou Medax Top (0,6 l/ha) au stade 1 nœud. Cette recherche de la sécurité maximale à un coût de l'ordre de 18 à 20 €/ha.
Espèce réputée sensible à la verse, l'orge d'hiver (surtout l'escourgeon), reçoit quasi systématiquement un programme à deux régulateurs. Le premier, appliqué au stade 1-2 nœuds, fait appel à Moddus (0,7 l/ha), Medax Top (1 l/ha), Sonis (1 l/ha) ou encore Terpal (1,5 l/ha) pour un coût proche de 30 €/ha. Il peut être appliqué en mélange avec le premier fongicide.
Un second passage, réalisé au stade des barbes pointantes, à base d'une spécialité contenant de l'étéphon est le plus souvent nécessaire pour prévenir la casse du col de l'épi.
Tous ces produits sont sensibles aux conditions météorologiques lors de l'application et après. Pour une efficacité sans phytotoxicité, il est préférable de les utiliser par temps doux et poussant.