La filière du blé dur lance un plan de relance qui ambitionne une production de 3 à 3,5 millions de tonnes (Mt) en 2020 à 2025, contre 1,5 Mt en 2014.
Il fait suite au conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer du 11 novembre dernier que les membres du conseil ont décidé d'élaborer un plan d'action pour soutenir la filière du blé dur qui connaît actuellement des difficultés. En France, les emblavements ont perdu 200.000 ha en quatre ans. La production en 2014 s'élève à 1,4 Mt seulement, contre 2,4 Mt en 2012. « Il y a une véritable opportunité : la production française est au plus bas, la demande mondiale au plus haut, notamment dans les pays méditerranéens », a expliqué le directeur de l'AGPB (Association générale des producteurs de blé), Pierre-Olivier Drège, le 5 février au colloque d'Arvalis à Tours.
Un redressement s'opère déjà puisque la sole nationale de blé dur est prévue à +13 % en 2015, après -33 % en deux ans. L'augmentation des surfaces est notamment importante sur la façade atlantique, de l'ordre de 20 % par rapport à l'année dernière. Mais malgré le redressement des emblavements et l'augmentation du prix, la filière n'est pas au plus haut de sa forme.
Recherche et encadrement technique
Le plan, ébauché lors d'une réunion de la filière le 20 janvier 2015 à Paris, souhaite notamment développer la recherche, renforcer la sélection variétale et consolider l'encadrement technique. Il s'agit aussi de renforcer la transformation sur le territoire national, en assurant une quantité de 0,5 à 0,7 Mt destinée à la consommation intérieure. Le développement de la contractualisation de l'amont et l'aval constitue aussi une piste. « L'amont et l'aval de la filière doivent être très forts en même temps, tel est l'objectif du plan », a insisté le président de l'AGPB, Philippe Pinta.
La rédaction du « plan de relance et d'ambition » est prévue pour le 30 mars. Il reste à voir quels seront les moyens et les propositions concrètes associés à ces différents objectifs.
Titre
lundi 09 février 2015 - 09h17
Si la production du blé dur a chuté c'est pour une question de prix. Les acheteurs se sont tirés eux mêmes une balle dans le pied en tirant ceux-cis vers le bas. Et à l'avenir ce sera la même chose. Tout le reste n'est que baratin. De plus avec les politiques environnementales (réduction d'azote notamment), le blé dur n'est pas dans la "bonne case", mais cela personne n'en parle.