La FAO a adopté mercredi un nouveau cadre mondial pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité des plantes. Elle représente un « élément clé de la sécurité alimentaire », dont dépendent l'alimentation et l'agriculture soutient la FAO.
Le « deuxième plan d'action mondial pour les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture » de la FAO (le premier date de 1996) représente un « engagement international renouvelé pour assurer une gestion efficace de la diversité végétale en tant qu'élément clé dans la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire face aux changements climatiques », se félicite l'organisation dans un communiqué.
L'« érosion génétique » menace la biodiversité, estime la FAO. Ce deuxième plan « exhorte tous les pays à mieux gérer la diversité des cultures dans les champs et à élaborer des stratégies visant à protéger, à collecter et à conserver les espèces sauvages apparentées et les plantes comestibles sauvages qui sont menacées », indique la FAO. Il pousse les acteurs de la sélection végétale à « soutenir l'utilisation d'un plus large éventail de traits » et à « renforcer les systèmes de semences, en particulier les variétés adaptées localement ».
Ce sont ces variétés locales qui souffrent du remplacement par des variétés modernes, ce qui représente la principale cause de perte de biodiversité, assure la FAO. Elle met également en cause dans cette disparition la dégradation de l'environnement, l'urbanisation, le défrichage par la déforestation et les feux de brousse.
Pour parvenir à « renforcer la conservation et l'utilisation durable des systèmes de plantes et de semences, notamment les liens cruciaux entre eux », le plan d'action mise sur « la conjugaison de politiques appropriées, de l'information scientifique et des connaissances ainsi que de l'action des agriculteurs ».
Bien sûr la réussite de ces actions repose sur l'implication des bailleurs de fonds, qui sont encouragés à « s'impliquer dans les efforts nationaux et internationaux » qui seront engagés pour le maintien des ressources génétiques végétales.