« Quand l'industrie aéronautique affiche un objectif de réduction de 50 % des émissions de CO2 en 2050 par rapport à 2005, je ne pense pas que ce soit réaliste », a indiqué mercredi Philippe Novelli, chercheur à l'Office national d'études et de recherches aérospatiale (Onera).
Il s'exprimait, à l'occasion de la publication des premiers résultats d'une étude européenne sur « les carburants alternatifs pour l'aviation ».
« On pense que cet objectif n'est pas atteignable en l'état actuel de la technologie et parce que la production de biomasse ne peut pas se développer à une vitesse suffisante », a-t-il expliqué.
Toutefois, « si on veut générer des progrès, prendre de l'expérience, initier le développement de la biomasse, il faut démarrer », a-t-il insisté.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa, numéro un européenne, opérera dès avril une ligne régulière avec un Airbus A321, dont un réacteur sera alimenté pour 50 % par du carburant à base d'huiles végétales.
L'aviation contribue à 2,5 % de l'émission des gaz à effet de serre dans le monde.