La situation en Grèce a affecté comme prévu le résultat de Crédit Agricole SA au deuxième trimestre de 2011 (-10,6 %) mais le groupe est parvenu à limiter la casse grâce à des performances historiques en matière d'exploitation.
Le Crédit Agricole avait prévenu à la fin de juillet que sa participation au plan d'aide à la Grèce et les charges sur sa filiale Emporiki pèseraient sur ses comptes trimestriels. Il avait estimé l'impact total à 850 millions d'euros au maximum, et anticipé un résultat net part du groupe « positif ».
Le groupe a finalement annoncé jeudi une charge nette liée à la Grèce limitée à 640 millions d'euros, dont 146 millions nets dus à la dépréciation des titres d'Etat grecs et 494 millions à la dépréciation de l'écart d'acquisition d'Emporiki.
Les investisseurs ont salué ces résultats à la Bourse de Paris. Le titre Crédit Agricole SA a terminé en hausse de 4,81 % à 6,51 euros – après avoir grimpé jusqu'à 6,90 euros –, dans un marché en baisse de 0,65 %.
Hors impact de la Grèce, le résultat net trimestriel de Crédit Agricole SA, entité cotée du groupe Crédit Agricole, aurait atteint 979 millions d'euros, a relevé M. Mathieu.
Il ressort finalement à 339 millions, soit un recul de 10,6 % par rapport au deuxième trimestre de 2010. Les dégâts apparaissent toutefois limités grâce à la « belle dynamique commerciale » dans tous les pôles, à commencer par la banque de proximité en France qui a représenté 61 % des revenus et 56 % du résultat brut d'exploitation (RBE) du groupe (Crédit Agricole SA et caisses régionales à 100 %).