Le temps froid de début février n'a pas été propice au redémarrage des cultures. Dans une majorité de situations, les bandes double densité n'ont pas encore décoloré, ce qui signifie que les besoins azotés des céréales demeurent faibles.
Attendre quelques jours le retour de conditions poussantes permet une meilleure valorisation de l'azote avec un risque de lessivage ou de réorganisation réduit.
Dans un premier temps, il importe de calculer au plus juste une dose globale à épandre et un fractionnement. La méthode du bilan répond à cet objectif à condition de viser un rendement réaliste pour chaque parcelle ou groupe de parcelles homogènes.
Des besoins totaux (3 unités d'azote pour un quintal de blé) sont retirés les reliquats azotés « sortie hiver », la minéralisation de l'humus et la minéralisation des matières organiques épandues sur la parcelle. Ces valeurs sont souvent disponibles auprès des organismes de développement locaux.
Le rôle du premier apport est surtout d'assurer une nutrition minimale du plein tallage jusqu'au début de la montaison (épi 1 cm), stade où les besoins s'accroissent sensiblement. C'est pourquoi, dans les terrains bien pourvus, celui-ci ne s'impose pas toujours. Ailleurs, la dose doit demeurer comprise entre 40 et 60 u/ha maximum.
Le temps souvent frais et humide de cette période limite les risques de volatilisation ammoniacale, ce qui plaide en faveur de la solution azotée, moins coûteuse à l'unité. Un épandage peu de temps avant une pluie limite encore les risques de perte.