L'assureur mutualiste Groupama est revenu dans le vert en 2013, avec un bénéfice net de 283 millions d'euros, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.
Le groupe restait sur deux années de perte. En 2012, celle-ci avait atteint 589 millions d'euros, principalement en raison des cessions engagées dans le cadre du plan de redressement du groupe.
« Nous sommes très heureux de renouer avec des résultats significativement positifs, dans un contexte très difficile sur le plan de la sinistralité climatique. J'y vois le signe que notre stratégie de recentrage trouve pleinement sa réalisation », a expliqué à l'AFP Thierry Martel, directeur général de Groupama SA.
En situation difficile à la fin de 2011 sur le plan de sa solvabilité, Groupama a depuis vendu plusieurs activités, dont sa filiale Gan Eurocourtage et sa filiale espagnole Groupama Seguros. Il a également cédé en 2013 ses participations dans la banque Société Générale et le groupe de BTP Eiffage.
Ces opérations ont permis à sa marge de solvabilité (fonds propres rapportés aux exigences minimales du régulateur) de réaliser un spectaculaire redressement. A la fin de 2013, elle s'élevait à 200 %, en amélioration de 21 points sur un an. A l'issue de l'exercice comptable de 2011, elle atteignait seulement 107 %. « Concernant notre marge de solvabilité, nous avons fait beaucoup de chemin et nous sommes arrivés à un niveau robuste. Mais notre objectif reste de l'améliorer année après année », a fait valoir M. Martel.
Les aléas climatiques ont pesé sur le résultat
Sur le plan opérationnel, le chiffre d'affaires a reculé de 2,3 % (à périmètre et change constants), à 13,7 milliards d'euros, en raison notamment d'une politique de souscription plus stricte. « Notre stratégie en 2013 a été celle du rétablissement des marges et du rééquilibrage des portefeuilles, en acceptant des pertes de volume, même si des effets tarifaires sont venus les compenser sur le dommage. On avait un rattrapage tarifaire à faire et nous l'avons fait », a souligné M. Martel.
Groupama, premier assureur du monde agricole, a néanmoins souffert des effets des aléas climatiques, notamment sur les récoltes. La charge globale liée aux conditions météo s'est ainsi élevée à 580 millions d'euros, en hausse de 180 millions par rapport à 2012.