Les analyses biologiques pratiquées sur 24 riverains volontaires de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère (Mayenne) ont conclu à l'absence « d'impact marqué » concernant les taux d'imprégnation en PCB, selon un communiqué commun vendredi de l'Agence régionale de santé (ARS) et de la préfecture.
« Des niveaux d'imprégnation supérieurs à ceux observés chez 95 % de la population générale française ont été détectés chez 6 personnes résidant à proximité de l'entreprise. Les dépassements restent toutefois modérés », selon le communiqué.
« Parmi ces 6 personnes, 2 se situent légèrement au-dessus des valeurs d'imprégnation critique. Pour toutes les autres (22), les taux mesurés sont très en dessous de ces valeurs », précise-t-on également.
L'ARS et la préfecture maintiennent toutefois les recommandations sanitaires « déjà diffusées ».
Pour les produits destinés à la consommation personnelle et issus d'élevages familiaux situés dans un rayon d'un kilomètre autour d'Aprochim, il est ainsi recommandé de ne pas consommer les œufs, et de « consommer de façon modérée les viandes issues de ces élevages familiaux (poules, lapins, ovins) et de diversifier l'origine de leur alimentation ».
Selon le communiqué, les produits vendus aujourd'hui en vente directe par les exploitants autour d'Aprochim (viande, lait) peuvent « être consommés en toute sécurité » car ils « sont contrôlés par les services de l'Etat ».
Des analyses de l'environnement (herbe, retombées atmosphériques) et des produits agricoles (lait, viande) seront effectuées régulièrement afin de s'assurer de la non-pollution de l'environnement et de permettre la continuité des activités agricoles, assure-t-on de même source.
« Des mesures au sein de l'entreprise (rejets des émissions, quantités traitées, etc.) seront opérées à intervalles réguliers. De nouveaux contrôles inopinés à la demande de l'Etat seront effectués », souligne-t-on également.
Aprochim, filiale du groupe Chimirec, a été placée sous surveillance depuis janvier 2011 après détection de taux anormalement élevés de PCB (polychlorobiphéniles) dans la production de plusieurs fermes voisines (lait, viande et œufs). Une information judiciaire a été ouverte à la fin de 2011 à Laval, pour pollution environnementale et mise en danger de la vie d'autrui.