Les députés de la commission de l'environnement du Parlement européen se sont prononcés, mardi, en faveur de l'indication d'un tableau lisible à l'arrière de l'emballage des produits alimentaires, comprenant des informations nutritionnelles essentielles, telles que la valeur énergétique, la quantité de lipides, d'acides gras saturés, de glucides, de sucre, de protéines et de sel. Ils ont ajouté à cette liste les acides gras transartificiels (selon le projet du Conseil des ministres, leur inclusion aurait été volontaire).
L'origine de certaines denrées alimentaires, telles que la viande bovine, le miel, l'huile d'olive et les fruits et légumes frais, est déjà inscrite obligatoirement sur les étiquettes. À la demande du Parlement, le Conseil des ministres a accepté d'allonger la liste à la viande porcine, ovine, caprine et à la volaille.
Néanmoins, les députés souhaitent aller plus loin, en indiquant « le lieu ou le pays de provenance » de toutes les viandes et volailles, du lait et des produits laitiers ainsi que d'autres produits ne comportant qu'un seul ingrédient. Ils ont également voté pour que le pays d'origine soit spécifié pour la viande, la volaille et le poisson utilisés comme ingrédients dans des aliments transformés.
Selon les députés, les étiquettes des viandes devraient indiquer le lieu de naissance, d'élevage et d'abattage de l'animal. En outre, la viande provenant d'animaux abattus sans étourdissement (conformément à certaines traditions religieuses) devrait être étiquetée comme telle et la viande composée de morceaux reconstitués devrait porter la mention « morceaux de viande reconstitués ». Les denrées alimentaires contenant de l'aspartame devraient porter l'étiquette « contient de l'aspartame (source de phénylalanine et pourrait ne pas convenir aux femmes enceintes) ».
Les députés ont également approuvé les exemptions pour les emballages cadeaux, les confiseries saisonnières et les denrées alimentaires non préemballées pour consommation immédiate. Les micro-entreprises qui produisent des denrées alimentaires artisanales doivent également être exclues, déclarent les députés.
La commission de l'environnement a approuvé ces propositions par 57 voix pour, 4 voix contre et une abstention, donnant à la rapporteure Renate Sommer (PPE, DE) « un mandat fort » pour entamer les négociations afin de conclure un accord en deuxième lecture avec le Conseil avant le vote du Parlement en plénière prévu en juillet, conclut le communiqué du Parlement.