Le 20 octobre 2015, la Fédération européenne des fabricants d'aliment composé (Fefac), celle des triturateurs (Fediol) et celle du commerce des grains (Coceral) publient une étude sur l'impact économique qu'aurait l'interdiction d'utiliser du soja génétiquement modifié (OGM) en alimentation animale. Elles concluent que la substitution par du soja non OGM augmenterait les coûts alimentaires d'environ 10 % pour le secteur de l'élevage.
L'étude se penche sur les implications potentielles d'une telle interdiction dans 4 pays : la France, l'Allemagne, la Hongrie et la Pologne. Elle souligne que tout le soja actuellement utilisé en alimentation animale ne peut être remplacé par d'autres matières premières. « La majorité devrait être remplacé par du soja non OGM [acheté avec] une prime comprise entre 44 et 176 €/t, c'est-à-dire 15 à 50 % de la valeur du produit. »
Conclusion : la compétitivité des filières d'élevage des pays choisissant de renoncer au soja OGM serait fragilisée, tant sur leur marché intérieur qu'à l'exportation. « La substitution conduirait à une augmentation des coûts alimentaires de l'ordre de 1,2 milliard d'euros dans les 4 pays et de 2,8 milliards d'euros pour l'élevage européen si tous les Etats membres choisissaient d'interdire l'utilisation de soja OGM. »
@robin
mercredi 21 octobre 2015 - 11h38
Merveilleux message, tout plein de bisous, de conditionnel, de pensée magique. Sauf que le monde ne marche pas comme ça. Il se trouve que l'Europe vit dans un système ouvert. Vouloir se protéger des (méchants) autres ne peut que provoquer des catastrophes. Un petit exemple: vous allez expliquer aux brésiliens, argentins que nous ne voulons pas de leur soja OGM. Bien, mais aussitôt, ils cesseront d'acheter nos avions, voitures, pour acheter chinois ou japonais, américains. Idem pour l'huile de palme avec la Malaisie, mais ce ne sont que des exemples visibles. Vous irez ensuite expliquer aux salariés licenciés des entreprises concernées pourquoi ils doivent être sacrifiés pour la bonne cause. Alors, nous, européens, nous seront heureux de consommer "sans OGM", certes, plus cher -c'est vrai que le pouvoir d'achat des européens va très bien comme ça. mais c'est un détail.