Le juge parisien enquêtant sur l'empoisonnement d'un cheval et de son propriétaire sur une plage costarmoricaine en 2009 par des émanations d'algues vertes va également se pencher sur la mort de sangliers l'été dernier dans l'estuaire du Gouessant, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Un supplétif a été accordé en mai au magistrat René Cros, rassemblant dans la même instruction deux affaires où les algues vertes ont été mises en cause, a-t-on précisé.
La première remonte à juillet 2009. Alors qu'il se promenait sur une plage de Saint-Michel-en-Grève, Vincent Petit avait vu son cheval mourir en quelques instants des suites d'un œdème pulmonaire lié au dégagement d'hydrogène sulfuré (H2S) des algues vertes, selon l'autopsie.
M. Petit n'avait été sauvé que grâce à l'intervention rapide d'un témoin et s'était vu prescrire 19 jours d'ITT, selon son ancien avocat.
Il avait porté plainte contre X auprès du pôle santé publique du parquet de Paris, selon son avocate Me Corinne Lepage. Et une information judiciaire avait été ouverte, notamment pour violences involontaires par manquement délibéré à une obligation de sécurité, abstention de combattre un sinistre et mise en danger de la vie d'autrui.
En juillet 2011, 36 sangliers ont été mortellement intoxiqués dans l'estuaire du Gouessant pollué par les algues vertes.
Me Claude Larzul a déposé plainte, au début de décembre, au nom des associations Sauvegarde du Penthièvre et Sauvegarde du Trégor, estimant que la mort des sangliers était due aux gaz toxiques dégagés par les algues en putréfaction.
Une plainte concernant la mort en 2009, dans les Côtes-d'Armor, d'un transporteur d'algues vertes, Thierry Morfoisse, fait l'objet d'une autre instruction à Paris.
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