Avec seulement 0,9% des surfaces cultivées en agriculture biologique, contre 2,1% à l'échelle nationale, la région Centre a du travail pour atteindre les objectifs du plan Barnier (6% de la SAU en 2012).
Pourtant, la situation a commencé à s'inverser en 2009: «Les 4.000 ha convertis assurent une hausse de 20% en un an de ce mode de production alors que la progression s'était limitée à 13% entre 2003 et 2008», souligne Isabelle Chmitelin, directrice de la Draaf du Centre.
Ce nouvel élan s'explique par la hausse du plafond de l'aide à la conversion de 7.600 à 20.000 € par exploitation et par an, particulièrement favorable aux fermes de grandes cultures.
En complément à ces mesures nationales et conformément aux exigences du plan Barnier, la Draaf a lancé en décembre un programme de développement de l'agriculture biologique cofinancé par le conseil régional (sur 2009-2013).
La mesure phare concerne l'appui à la conversion dont le coût est estimé à 1,7 M€ (58% du coût total du plan) pour une centaine de nouvelles exploitations en quatre ans. «Il s'agit d'améliorer la communication auprès des agriculteurs et des prescripteurs et d'avoir un accompagnement qui sécurise les projets à moyen terme», explique Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente du conseil régional, financeur de la mesure en grande partie .
Le plan met par ailleurs l'accent sur la formation, l'expérimentation, le développement des produits bio en restauration collective, en circuits courts et sur la structuration des filières. Sur ce dernier point, le développement des légumes de plein champ biologiques est jugé prioritaire et fait l'objet d'un projet en partenariat avec un conditionneur et une conserverie, cofinancé par le Casdar (1) et le plan régional «agri bio».
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(1) compte d’affectation spéciale «développement agricole et rural».
Plate-forme pour la restauration collective Pour faciliter l'approvisionnement des restaurants scolaires en produits bio, une SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif) vient d'être créée à l'initiative de la région Centre. Son capital comptera d'autres collectivités, des producteurs, des transformateurs et un distributeur. La société propose une offre en repas complets composés à 70% de produits bio régionaux (90% d'ici à deux ans). L'équilibre financier sera assuré avec 750.000 repas par an (15 millions de repas sont servis par an dans les lycées et collèges du Centre). |