vendredi 18 mars 2011 - 13h47
François Saillard court des raids d'endurance équestre et produit des chevaux pour cette discipline.
Parcourir 120 kilomètres à cheval en une journée, François Saillard l'a déjà fait. Avec un superbe pur-sang arabe gris clair, dénommé Nafiz (en photo ci-dessous).
« Même lors de cette épreuve d'une dizaine d'heures, il avait un petit galop tellement régulier qu'il ne donnait pas l'impression de se fatiguer », se souvient l'éleveur caprin et ovin de Montoire-sur-le-Loir, dans le Loir-et-Cher.
Nafiz, aujourd'hui à la retraite, est le cheval qui a amené François Saillard à l'endurance équestre il y a une dizaine d'années. Car longtemps, sa pratique de l'équitation s'est cantonnée à des balades tranquilles sur les chemins verdoyants de la vallée du Loir.
Certes, la ferme de la Petite-Forêt a toujours compté une ou deux juments d'élevage. Mais il s'agissait de race anglo-arabe pour produire des poulains destinés aux concours de saut d'obstacles ou de complet (dressage-cross-obstacles).
Cela dit, même sans pratiquer l'endurance, François Saillard a toujours baigné dans ce monde. En Ardèche, ses cousins Lux sont en effet de très célèbres éleveurs et cavaliers d'endurance, régulièrement sélectionnés en équipe de France.
Voilà comment, un beau jour, François Saillard a récupéré Nafiz, un hongre qu'un de ses cousins n'avait pas la place de loger. Les qualités de récupération cardiaque et métabolique du cheval les conduiront à de beaux résultats, jusqu'aux épreuves nationales de 120 km.
Programme d'entraînement
Depuis quelques années, grâce à une jument achetée à l'élevage Lux, l'agriculteur produit des poulains pur-sang arabes. En 2010, il a couru trois épreuves avec un cinq ans né chez lui.
Cette année, François compte s'engager avec lui sur quatre ou cinq courses et vise la finale des jeunes chevaux d'Uzès (Gard) en octobre. Pour cela, il doit caler, en plus du travail à la ferme, un sérieux programme d'entraînement.
« Pour préparer les épreuves de 60 et 90 kilomètres, je prévois une ou deux sorties de deux heures et demie à trois heures par semaine. Au-delà, il en faut une de plus et des séances de galop sur hippodrome », détaille-t-il.
Les épreuves demandent aussi une stricte organisation. Il faut un remplaçant sur la ferme lorsque son épouse Anne s'occupe de l'assistance en course (donner à boire au cheval, l'arroser).
Et puis, il y a les autres animaux nés chez lui à éduquer, débourrer, valoriser... En particulier, ses deux jeunes chevaux de trait ardennais qu'il compte atteler à une roulotte ». François en viendrait presque à se reposer pendant la traite des chèvres !
Une discipline encadrée Le règlement des raids d'endurance équestre est très strict, afin de ne pas demander aux chevaux des efforts excessifs. Pour concourir sur une distance donnée, un cheval doit avoir terminé des courses de niveaux inférieurs : 20 km, puis 40, 60, 90, 120 et, enfin, 160 km, la distance reine, que seuls les professionnels et les amateurs très éclairés peuvent tenter. Des contrôles vétérinaires sont prévus tous les 20 ou 30 km pour mesurer la récupération cardiaque et l'absence de boiterie. Au moindre doute, le cheval est éliminé. |
par Juliette Talpin
(publié le 18 mars 2011)
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