vendredi 25 novembre 2011 - 17h18
Pierre Palop apprécie le challenge et l'engagement. Il pratique le rugby depuis l'âge de douze ans.
« Dans le rugby, j'aime avant tout l'esprit d'équipe, annonce Pierre Palop, éleveur ovin installé depuis deux ans à Véraza, dans l'Aude. Dans les vestiaires, lorsque nous nous regroupons juste avant le match, nous sommes vingt-deux et pourtant nous ne faisons plus qu'un.
Chacun puise dans ses ressources pour s'engager à fond sur le terrain avec les autres. C'est un moment fort, où nous partageons une même motivation : faire gagner notre équipe ! »
C'est le désir de partage qui a amené Pierre au sport. Diabétique depuis l'âge de sept ans, il a tout fait pour mener la même vie que les autres enfants. Après le tir à l'arc, il a pratiqué le foot, puis le rugby.
« Beaucoup de mes copains de classe y jouaient. J'ai trouvé dans ce sport un encadrement, des valeurs qui m'ont accroché. Le rugby, c'est l'école de la vie ! », affirme le jeune éleveur de vingt-cinq ans. Il y a appris le courage, l'entraide et le respect des autres.
Transmettre des valeurs
À douze ans, Pierre a joué avec les benjamins, ensuite avec les minimes et les cadets du club de Quillan, avant d'intégrer l'équipe de Fédérale 3. Vif et léger, il occupe le poste d'ailier, en bout de ligne d'attaque. Son rôle est de profiter des opportunités pour récupérer le ballon sur le côté et foncer pour marquer un essai.
« J'ai plus besoin de rapidité que de puissance », explique-t-il. Les contacts n'en sont pas moins physiques, et les risques de blessures bien réels. « J'ai été victime d'une fracture du plafond orbital. Heureusement, cela ne m'a pas empêché de travailler. »
Au sein du club, Pierre a trouvé une seconde famille : « Durant les deux ans où j'ai préparé mon installation, j'ai bénéficié d'un emploi d'éducateur à mi-temps à l'école de rugby. Cela m'a bien aidé. Je me suis efforcé à transmettre aux plus jeunes les valeurs que j'avais reçues. »
La solidarité ne s'arrête pas au terrain. « Récemment, l'un des joueurs est venu me donner un coup de main pour la tonte », raconte t-il. Tous amateurs, ils ont chacun leur métier mais partagent une même passion pour ce sport très apprécié dans la région.
« Les matchs rassemblent souvent 500 ou 600 spectateurs. Dans notre vallée, beaucoup d'usines ont fermé. Mais le club, lui, reste bien vivant. Sans le rugby, ce serait mort ici, le dimanche ! »
Un entraînement intensif
L'US Quillan Haute Vallée, où Pierre Palop est licencié, participe depuis six ans au championnat de France des équipes de Fédérale 3.
« D'octobre à avril, il y a un match chaque week-end pendant trois semaines, puis nous nous reposons deux semaines. Quand nous jouons à l'extérieur, je pars tôt. Mon frère, également agriculteur, nourrit alors les brebis à ma place », explique Pierre, qui s'entraîne aussi deux soirs par semaine durant la saison.
L'été, il soigne sa préparation physique : « Je fais du vélo et de la course à pied, pour entretenir le souffle et l'endurance. » Et, en plus, pour le plaisir d'être dans la nature avec ses chiens, Pierre trouve du temps pour la chasse !
Frédérique Ehrhard
(publié le 25 novembre 2011)
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