«Fini les corvées de paillage et de distribution de foin», se réjouissent Valérie et Eric Champeytinaud, de Vallières, dans la Creuse. A la tête de 480 brebis, grâce à l’aménagement de leurs bâtiments et l’achat de matériel depuis 1989, ils ont gagné au moins trois heures de travail quotidien.
«Nous avons d’abord démonté et remplacé les deux tunnels de 30 mètres de longueur par deux structures en bois», indique Eric. Plus larges, 12 mètres au lieu de 9, et plus hauts, ces bâtiments autorisent la circulation d’un tracteur dans le couloir d’alimentation central de 3 mètres de largeur. La ventilation y est aussi meilleure. «Il n’y a plus de condensation, comme c’était le cas dans les tunnels», assure-t-il.
Il reste que ces deux constructions ne permettaient pas de loger tout le troupeau. Des brebis étaient encore conduites dans de vieux bâtiments peu fonctionnels. De plus, le hangar de stockage, collé aux deux autres bâtiments en bois, n’était pas très pratique. C’est pourquoi il est transformé en bergerie en 2004.
Résultat: les trois structures ne forment plus qu’un ensemble (photo 2) où agneaux et brebis trouvent une place de part et d’autre du couloir central. Pour le foin et le matériel, un nouveau hangar de 250 m² est construit à quelques mètres.
Économie de paille
«En 2001, nous avons contracté un contrat territorial d’exploitation (CTE)», ajoute Eric. Il nous a aidés à acheter du matériel pour mieux nous organiser.» Il s’agit d’une dérouleuse pour distribuer le foin, d’une pailleuse et d’une mélangeuse pour préparer le complémentaire des brebis. «Cet outil s’attelle à l’avant du tracteur. Je peux aussi garder la dérouleuse à l’arrière, tandis que la pailleuse reste sur les trois points du deuxième tracteur. Je ne perds donc pas de temps pour atteler.»
La mélangeuse sert également à remplir les nourrisseurs des agneaux d’aliment complet. «La pailleuse nous a permis de réaliser des économies de paille dans la mesure où la litière est toujours répartie de façon homogène. A la main, nous n’avions jamais beaucoup de temps pour l’écarter correctement. Résultat, nous avions tendance à en mettre trop.»
Du côté de la contention, les cornadis installés lors de l’aménagement du hangar de stockage ont permis d’améliorer le tri et les traitements. Les 142 mètres (334 places) ont coûté 3.780 euros. «Le travail plus rapide s’effectue maintenant dans le calme», constate Valérie.
Portion réduite pour les subventions
La transformation du hangar de stockage en bergerie a coûté 16.400 euros. Ce prix comprend le bardage en bois décalé, l’aménagement intérieur et tous les cornadis. «Nous devions percevoir une subvention de 6.550 euros, qui a été finalement réduite à 4.480 euros, compte tenu de l’afflux de demandes», se rappelle avec regret Eric.
Même mésaventure avec le stockage. Pour un coût total de 19.300 euros, la subvention devait s’élever à 7.300 euros. Or, le montant perçu n’a été que de 5.000 euros. «Pas facile de résister dans notre production», s’indigne l’éleveur.
1. Lors de l’aménagement du hangar de stockage, Valérie et Eric Champeytinaud ont installé 142 mètres de cornadis pour trier les brebis plus facilement.
2. Le hangar de stockage central a été transformé en bergerie. Le nouvel ensemble mesure 85 mètres de longueur et l’auvent peut servir d’abri pour le matériel de fenaison.
3. A l’intérieur, les lots de brebis et agneaux se répartissent de part et d’autre du couloir central de 3 mètres de largeur.
Coût du matériel
- Mélangeuse: 5.200 euros.
- Pailleuse: 5.000 euros.
- Dérouleuse: 5.000 euros.
- Subventions: 40% des montants investis.
par Marie-France Malterre (publié le 20 avril 2007)
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