«Lorsque nous avons réfléchi à la rénovation de la bergerie qui accueille nos 230 brebis île-de-France, la contention était une priorité, souligne Jérôme Bertholon, responsable de l’exploitation du lycée agricole Tourret, dans l’Allier. Notre but: travailler confortablement à l’abri et gagner du temps. C’est pourquoi nous avons aménagé l’espace de contention sous un hangar avec un accès direct sur la bergerie.» La charpente est en bois avec un bardage plein d’un côté et un filet brise-vent de l’autre.
«Nous traitons les brebis contre le piétin. Toute les quatre à six semaines pendant la saison de pâturage», précise Jérôme. Les brebis sont dirigées par lot de quinze vers le couloir qui conduit au pédiluve. Elles restent quinze minutes environ dans la solution. La porte-guillotine située à la sortie est reliée à un treuil électrique. Elle libère les brebis sans aucun effort dans un parc qui constitue l’aire d’égouttage. Après traitement, le contenu du pédiluve est vidangé dans une cuve. Cette dernière récupère aussi les solutions de la baignoire. Ces liquides sont ensuite gérés par un organisme spécialisé.
Le couloir à gauche de la bergerie sert également pour la taille des onglons deux fois par an. «La saison en bâtiment est longue car les agnelages commencent tôt en automne. La taille doit être d’autant plus fréquente», indique Jérôme. La cage de retournement située au bout d’un couloir permet de travailler facilement à hauteur d’homme. De part et d’autre des couloirs, les allées sont larges de manière à faciliter la circulation des élèves. Au centre, des parcs peuvent être aménagés pour séparer les différents lots d’animaux. Les déparasitages externes ont lieu une fois par an en juin et juillet dans la baignoire située en contrebas d’un couloir de tri. Les animaux en sortent par un escalier.
Hors période de traitement, elle est protégée par des plaques de bois. Ce couloir est également équipé d’une bascule afin de réaliser le contrôle de performance à quarante-deux et quatre-vingt-quatre jours en moyenne. «Nous l’organisons tous les vingt et un jours, explique Jérôme. Les portes de tri situées dans le prolongement nous permettent éventuellement de séparer les mâles des femelles. Nous passons notre temps à trier des animaux. Nous avions besoin d’un outil de sélection efficace.»
Des tontes fréquentes
La tonte est une étape importante au lycée agricole. «Elle a lieu au moins deux fois par an, précise-t-il. En septembre avant l’agnelage, mais aussi avant la lutte. Les agneaux aussi sont concernés. Ils grossissent beaucoup mieux lorsqu’ils sont tondus. Cela nous coûte 1,50 euro par brebis et nous faisons appel à un tondeur professionnel. Ce n’est pas de l’argent perdu car cette opération est très profitable aux animaux» Avec le camembert, attraper les brebis n’est pas un calvaire. Chaque lot est coincé entre deux portes coulissantes, ce qui évite de courir derrière. Une porte «western» permet aussi de sortir chaque animal un par un et une rallonge électrique est fixée sur la charpente et disponible à tout moment pour brancher la tondeuse. Une astuce pour gagner en efficacité.
Bergerie
Le logement des brebis est aménagé et équipé de manière a organiser le travail efficacement. Des cornadis sont présents dans tous les parcs, ainsi que des couloirs de circulation arrière. Chaque case d’agnelage peut être alimentée facilement en eau.
par Marie-France Malterre (publié le 8 juin 2007)
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