Publié le mercredi 24 mars 2010 - 13h47
Après la tempête et le raz-de-marée sur le littoral de la Charente-Maritime et de la Vendée, il a été annoncé que les parcelles en grandes cultures ne donneraient rien cette année et pas grand-chose les deux ou trois années suivantes. En revanche, les prairies étaient censées mieux résister au sel et donner du foin ou de l’herbe à pâturer. Peu à peu, les parcelles sont nettoyées des débris que la mer y avait apportés. Mais de nouvelles inquiétudes apparaissent.
Ainsi, du fait de l’absence de pluies depuis la tempête du 28 février 2010, les sols n’ont pu être lessivés du sel laissé par la submersion. Les prairies ne repartent pas et les éleveurs, qui croyaient pouvoir récolter cette année au moins les fourrages nécessaires, sont désormais plus inquiets que jamais.
« On nous a proposé des dons de fourrage auxquels nous allons donner suite dans les prochains jours », indique Dominique Rainteau, directeur de la FDSEA de la Charente-Maritime. « Mais ce ne sera pas suffisant pour couvrir les besoins nécessaires. »
Sur le marais poitevin, beaucoup de clôtures ont été emportées par le raz-de-marée. Pour les remettre en état, plusieurs équipes, organisées par le Parc interrégional vont circuler dans les exploitations.
Quant aux grandes cultures, se pose la question des semis de printemps. Faut-il les faire sans compter sur une véritable récolte mais pour aider à restructurer les sols et les préparer au gypsage qui devra être effectué en fin d’été, quand il seront secs ? Ou mieux vaut-il renoncer ?
« C’est un véritable dilemme, souligne Dominique Rainteau. Si c’est du maïs ou du tournesol qui est semé, les parcelles ne pourront pas être gypsées parce que les cultures seront encore en place quand il faudra le faire. »
On sait désormais que les aides annoncées par l’Etat ne couvriront pas les pertes, loin s’en faut. Par ailleurs, un compte « solidarité-tempête » a été ouvert pour recueillir les dons à l’intention des agriculteurs. Ce compte est commun aux deux département de la Vendée et de la Charente-Maritime.
Etat des lieux
Les chiffres s’affichent au fil des semaines. Dans la Charente-Maritime, ce sont 22.000 ha de terres agricoles qui ont été submergées par la mer, dont 15.000 à 16.000 l’ont été pendant plusieurs jours et seront donc d’autant plus difficiles à rattraper. De 300 à 400 exploitations ont été touchées, dont 100 à 150 « très touchées » et qui sont désormais sur le fil du rasoir. |
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M.G.
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