Publié le lundi 17 mai 2010 - 16h48
« Je souhaite que nous concentrions tous nos efforts à l'avenir sur les dépenses d'investissement, c'est-à-dire tout ce qui permettra aux exploitations agricoles françaises de se moderniser, d'être plus compétitives », a déclaré Bruno Le Maire, interviewé lundi sur Europe 1, au sujet du gel des dépenses de l'Etat.
« Les dépenses d'énergie pour les exploitations, c'est quelque chose de majeur », a-t-il poursuivi. « Nous mettrons dès cette année, en 2010, 30 millions d'euros sur la table pour aider aux diagnostics énergétiques et à la modernisation énergétique des exploitations agricoles. Ça, c'est des dépenses d'avenir », a précisé le ministre de l'Agriculture.
« L'effort doit être fait par tous. On a un problème budgétaire qui concerne la France, qui concerne tous les pays européens, avec un enjeu qui est la préservation de l'euro », a-t-il aussi expliqué.
« Je tiens à dire très clairement que nous maintiendrons toutes les aides qui ont été promises, que ce soient les aides européennes ou les aides budgétaires nationales », a-t-il ajouté, rappelant le plan d'urgence qui a été mis en place dès l'automne 2009 (1,8 milliard d'euros de prêts de trésorerie et 650 millions d'euros d'aides budgétaires). « Tout ça, nous le maintiendrons », a assuré Bruno Le Maire.
« J'ai sur mon bureau, comme tous les ministres, un certains nombre de demandes de soutien, d'aides immédiates. J'aimerais beaucoup pouvoir dire “oui”. Je regarderai au cas par cas mais je préfère concentrer tous mes efforts sur les dépenses d'avenir », a-t-il également expliqué.
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mardi 18 mai 2010 - 09h20
Sur le fond il a raison, l'investissement est important, mais à condition que l'avenir soit assuré. Pour l'instant c'est l'inverse; pour s'en sortir la seule solution c'est de réduire ses charges de mécanisation. En ce qui me concerne, je désinvestis pour réduire ma charge d'emprunt et me constituer mon revenu, qui , sinon a été anéanti par la baisse des prix et la baisse des aides. D'autre part, avant 2013, il n'est pas question de remettre un radis dans l'investissement en agriculture, afin de pouvoir le cas échéant tout arrêter si necessaire sans être pendu avec le banquier. Alors M. le ministre, tant que nous n'aurons pas retrouvé notre rentabilité et notre confiance dans l'avenir, je crains que votre idée ne nous motive pas vraiment.