La nouvelle répartition des aides du premier pilier a bénéficié aux exploitations spécialisées en ovins, bovins viande et lait, et a diminué les aides aux céréaliers. C'est ce que confirme une étude Agreste du service des statistiques du ministère, enfin publiée.
La redistribution des aides a profité aux élevages d'herbivores (environ +10 % d'aides 2010 en lait et viande par rapport aux aides de 2009, +56 % en ovins) au détriment des exploitations de grandes cultures (-9 %). Celles-ci gardent néanmoins en 2010 un niveau d'aides du premier pilier moyen (36.200 € par exploitation) supérieur aux éleveurs bovins lait (21.600 € par exploitation), viande (26.800 €) et bovins mixtes (34.500 €). Il reste donc encore des différences fortes entre spécialités.
Le montant des aides du premier pilier de la Pac versées en 2010 est stable par rapport à 2009, à environ 8 milliards d'euros après modulation. Mais la part des aides couplées à la production diminue, et tombe de 28 % en 2009 à 13 % en 2010.
Le bilan de santé de la Pac a eu un effet important sur les revenus. Il a largement contribué à son évolution positive en bovins viande et en élevage ovin. Sur la base des revenus moyens par exploitation des années 2007 à 2009, la contribution des mesures du bilan de santé a été de +14 % en bovins lait, +17 % en bovins viande et +68 % en élevage ovin. En revanche, l'impact est négatif de 11 % en grandes cultures, précise l'étude.