Article 33
Dans les années soixante, un mariage sur dix se terminait par un divorce. Il concerne aujourd’hui, un couple marié sur trois. 17% des divorces se produisent dans les cinq premières années du mariage et 23% entre 5 et 10 ans. Quant aux ruptures après trente ans de mariage, elles sont trois fois plus fréquentes en 2000 qu’en 1980. Le divorce n’épargne plus les campagnes.
Outre le bouleversement personnel, le divorce peut menacer la pérennité de l’exploitation agricole. Dans de nombreux cas, un seul des ex-époux poursuit l’activité. Il doit en principe verser la moitié de la valeur de la structure au conjoint sortant. Pour compenser la perte de niveau de vie après le divorce, l’époux le plus nanti peut être par ailleurs condamné à verser une compensation, appelée prestation compensatoire. Bien souvent, c’est la femme qui l’obtient pour avoir travaillé sur l’exploitation sans rémunération. Autant dire que les époux ont intérêt à trouver un terrain d’entente. Notaire, banquier, conseiller de centre de gestion peuvent les y aider.
Daniel et Marie (*) ont ainsi réussi à partager leur exploitation. Même si, comme le dit Daniel, « dans ces cas-là, on a vite tendance à être crispés ». La séparation peut aussi tourner à la bataille rangée, longue et coûteuse. Témoignage de Claude qui s’acharne depuis 1995 à récupérer les terres de ses parents.
(*) Tous les agriculteurs que nous avons rencontrés ont souhaité conserver l’anonymat.
Minisommaire 1. «J’ai gardé l’élevage et Marie est partie avec la fromagerie» - Divorce amiable ou contentieux - Le bilan des engagements financiers - Attention à la date choisie pour arrêter les comptes 2. «Je veux récupérer les terres de mes parents» - Qu’advient-il...
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