Dans chaque catégorie d'équipement, nous avons trouvé une solution acceptable et permettant de travailler correctement.
ous n'avez plus d'excuse pour ne pas porter vos EPI ! Au cours de nos trois jours d'essais, nous avons certes revêtu des tenues absolument insupportables, mais nous avons aussi porté des équipements suffisamment confortables pour nous faire des passes avec un ballon de rugby. Imaginée à la base pour tester la sensibilité des gants, cette petite partie improvisée en tenue complète nous a également permis de juger du confort de certains équipements. Il est donc possible de porter la « panoplie » complète le temps de préparer la bouillie ou de nettoyer l'appareil. Encore faut-il bien choisir son équipement.
Inventer des solutions agricoles
En effet, la quasi-totalité des EPI proviennent de l'industrie chimique, de la balistique ou encore de la médecine. Ces équipements sont donc des solutions peu adaptées au travail en extérieur et surtout à leur manipulation et leur stockage parfois aléatoire par les agriculteurs.Les combinaisons intégrales Tyvek en sont le parfait exemple. Plébiscitées par la rédaction pour leur confort, elles n'ont pas survécu aux enfilages successifs.C'est dans cette optique de création d'une combinaison adaptée à l'agriculture qu'Axe Environnement nous a demandé de tester un prototype. L'avantage de cette combinaison est qu'elle dispose de fermetures Eclair qui descendent sur les jambes, comme une cotte. Il n'y a donc pas de problème à l'enfilage. L'avant de la combinaison est en matière étanche, comme un tablier. En revanche, l'arrière du prototype est en tissu avec un traitement déperlant et un système de ventilation dans le dos. Cette combinaison peut être portée aussi bien pour la préparation de la bouillie que pour le traitement. Au soleil, la température dans le prototype n'a jamais dépassé 22 °C, ce qui est très satisfaisant.Ce prototype est encore en phase d'homologation mais il représente une solution intéressante pour inciter les agriculteurs à porter une protection corporelle.
Faire le bon choix
Il est vrai que l'agriculteur qui se décide à enfin porter des EPI et opte pour le tablier Tychem, les gants épais Z51G et le masque 4255 sera très rapidement découragé face à l'impossibilité d'attraper le moindre objet et de respirer correctement par le nez. On peut comprendre qu'il décide ensuite de faire l'impasse sur les protections. Mais en optant pour les solutions que nous avons retenues, comme le masque 7500, le tablier Microchem (ou la combinaison Tyvek) et les gants NSK, l'expérience sera nettement plus satisfaisante.L'écart de prix entre ce masque haut de gamme et le modèle inférieur, le 6200, n'est que d'une dizaine d'euros. Une différence qui peut être récupérée sur le masque oculaire basique, aussi efficace et confortable que la solution plus sophistiquée à 15 € de plus.Au final, une protection efficace coûte autour de 2 € par hectare et par an. Une somme dérisoire au regard du prix des produits phyto qui passent dans le pulvérisateur à chaque campagne. Il ne reste plus qu'à franchir le pas et à s'équiper. Votre santé le vaut bien.