Publié le jeudi 03 octobre 2013 - 15h35
« Alors que les agriculteurs attendaient des perspectives pour leur avenir, les annonces faites par le président de la République au Sommet de l'élevage les plongent dans l'interrogation », écrit la Coordination rurale dans un communiqué du 3 octobre 2013.
« Présentée comme une option juste et redistributive, le choix du gouvernement français dans le menu à la carte de la Pac n'est, pour la Coordination rurale, qu'une option politique de circonstance sans vision stratégique. »
« La contrainte de revenu des agriculteurs commande la taille de leurs exploitations et le choix de leurs productions. En ne considérant la Pac, matrice de l'agriculture européenne, que comme un moyen de redistribution nationale d'aides publiques, le gouvernement oublie purement et simplement que la base de l'existence des agriculteurs est économique. Sans organisation des productions agricoles visant l'équilibre et la stabilité des marchés et sans cohérence entre prix de vente et coûts de production, il ne leur est pas possible d'envisager l'avenir. Il suffit de regarder ce qui se passe dans le secteur de l'élevage français pour comprendre que le besoin des éleveurs, qu'ils produisent de la viande ou du lait, c'est d'abord des prix ! »
« L'agriculture mobilise de lourds capitaux à long terme et la seule dépendance aux aides publiques, de plus en plus contestées et à l'avenir incertain, ne permet pas aux producteurs d'envisager avec suffisamment de sécurité l'avenir pour investir ou simplement poursuivre leur activité. »
« Par contre, l'amont et l'aval de l'agriculture sauront, comme lors du "bilan de santé" de 2007, intégrer dans leurs tarifs de vente ou leurs prix d'achat les nouvelles marges rendues possibles par la captation des aides dites "couplées" censées apporter une bouffée d'oxygène aux éleveurs en particulier. »
« Le soutien aux 52 premiers hectares relève d'une grande naïveté et n'a pas fait l'objet d'une étude sérieuse de la part du ministre de l'Agriculture. La seule superficie des exploitations n'est plus depuis longtemps un critère pertinent de constitution du revenu des agriculteurs dès lors qu'on la rapproche soit de la situation géographique des exploitations, soit des productions. La valeur ajoutée à l'hectare de plateaux montagneux n'a pas grand-chose à voir avec celle des riches plaines du Nord et celle procurée par une exploitation pratiquant l'élevage de vins prestigieux n'a pas de comparaison possible avec celle qui élève des animaux. »
« Dans cette logique de redistribution où chacun est tenté d'identifier qui perd et qui gagne, la Coordination rurale ne peut qu'établir le constat d'une politique agricole commune devenue moribonde, totalement déconnectée des enjeux du XXIe siècle. Il faut dès aujourd'hui en tirer les conséquences et préparer une refonte totale de la prochaine Pac. A défaut, la Pac 2015-2020 sera la dernière d'une histoire commencée il y a un peu plus de 50 ans », conclut le communiqué.
berber40
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A force de demander des aides,des aides, des aides..
jeudi 03 octobre 2013 - 20h10
L'agriculture s'est transformée peu à peu en un véritable secteur composé de mendiants...On constate ces derniéres semaines que chacun tire l'argent facile de son coté comme si les aides n'étaient autres choses que du "vol " des Etats via Bruxelles. L'agriculture est un secteur complétement en panne professionnellement; on attend tout et c'est de la faute aux autres...drôles de mentalités; les paysans sont dépendants des aides et de tout un para agricole (y compris les coop) dont les salariés ramassent la monnaie (conventions collectives obligent) et dont les adhérents ramassent les miettes...Politique agricole lamentable entretenue y compris par des responsables professionnels qui se sont fait acheter et vendent leurs fréres tous les matins sur les marchés et les combines diverses...Une Europe en voie de dégénérescence qui n a plus aucun civisme et ne l'impose plus...Faut-il préferer une dictature bien gérée à une république bananiére en décomposition ???