Publié le lundi 08 avril 2013 - 15h37
Rangés derrière leur banderole de tête, « DGCCRF démantelée, consommateurs abandonnés », quelque 550 agents, selon la police, chargés de la protection des consommateurs ont défilé, samedi à Paris, à l'appel de leurs syndicats, pour réclamer une réorganisation de leurs services et des moyens.
« DGCCRF démantelée, cheval pour bœuf à l'arrivée ! », lisait-on sur une banderole, une manière pour les agents de pointer les conséquences de leur manque de moyens pour contrôler, notamment les produits alimentaires, en rappelant la récente affaire des lasagnes à la viande de cheval. Le 21 mars déjà, à l'appel de leurs syndicats (Solidaires, CFDT, CGT, FO), les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avaient observé à près de 40 % une grève.
Samedi, venus à Paris de différentes régions, ils ont défilé de Montparnasse au ministère de la Fonction publique. « Nous avons deux revendications principales », a résumé Emmanuel Paillusson, responsable de Solidaires, l'un des syndicats représentatifs auprès des quelque 3.000 agents de la DGCCRF. « D'une part, on demande la reconstruction de la DGCCRF, qui a été démantelée en 2008/2009 par le précédent gouvernement » et, d'autre part, « est posée la question de l'emploi puisque, depuis 2008, nous avons perdu 561 emplois », a-t-il souligné. « Dans certains départements, les agents se trouvent à quatre pour contrôler toutes les entreprises du commerce et des services. Ils n'y arrivent pas », selon lui.
Une délégation a été reçue dans l'après-midi par un conseiller social de la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu. « Il nous a dit que, sur l'emploi, il n'y plus de tabou et qu'on pouvait en discuter, c'est un premier point positif », a indiqué M. Paillusson. Sur la question de la réorganisation, le gouvernement « attend le résultat » d'un rapport en juin dans le cadre du Comité interministériel pour la modernisation de l'action publique (Cimap), mais « reconnaît que la DGCCRF pose un problème majeur et qu'il faut le traiter séparément », a ajouté le syndicaliste. Il se dit « satisfait » à la fois de « la mobilisation et des résultats obtenus ».
L'éclatement des services est au cœur des difficultés, selon les syndicats : les trois quarts des agents sont dans des directions départementales sous l'autorité des préfets et les autres travaillent au sein des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). « Ce que nous voulons, c'est une chaîne de commandement depuis Bercy », a souligné Patrice Rio (CFDT). « Nous ne voulons pas être séparés dans des administrations qui n'ont pas de liens entre elles ».
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