Publié le mercredi 19 novembre 2014 - 14h31
L'AGPM (1) a confirmé, mercredi devant la presse, un rendement et une production historiques de maïs grain cette année. « Avec un rendement moyen national estimé à 107 quintaux par hectare, pour une surface comprise entre 1,63 et 1,68 million d'hectares selon le niveau de transfert du fourrage en grain, la production française de maïs grain devrait atteindre 18 millions de tonnes », annonce le syndicat.
Il s'agit d'un double record largement lié au bilan hydrique de l'année. « Les situations où le potentiel de la culture est habituellement limité par des déficits hydriques ont bénéficié de bonnes conditions pour mettre en place toutes les composantes du rendement, note l'AGPM. Le nombre de grains par mètre carré est particulièrement élevé sur l'ensemble des régions de production. De plus, les températures élevées de l'automne ont favorisé la maturation des grains et abaissé les taux d'humidité à la récolte, plus bas que la moyenne. »
Les volumes « peinent à couvrir les coûts de production »
Selon l'organisation professionnelle, les maïs sont d'excellente qualité cette année et seront « disponibles en quantité suffisante pour alimenter les marchés ». Toutefois, dans certaines zones de production à l'est, « quelques lots ont des teneurs en DON (déoxynivalénol) qui imposent la vigilance ».
Au-delà de la moyenne historique de 107 q/ha, les moyennes d'exploitation peuvent atteindre 140, 150 voire 170 q/ha. Il reste que ces volumes « peinent à couvrir les coûts de production, même si les prix se sont légèrement redressés ces dernières semaines ». « Des outils efficaces de gestion du marché s'imposent », lance l'AGPM.
Le syndicat s'est inquiété à nouveau des contraintes sur les facteurs de production : retraits de molécules, contraintes réglementaires et environnementales, gestion de la ressource en eau. « Ceci impose un nouveau volontarisme et du courage politique de la part des pouvoirs publics », souligne-t-il. L'AGPM précise à ce sujet que la résolution, déposée en juillet, visant l'extension du moratoire actuel européen sur les néonicotinoïdes à l'ensemble des molécules de cette famille, est discutée le mercredi 19 novembre 2014 au Sénat.
Sivens, un projet « hautement symbolique »
Concernant le barrage de Sivens, l'AGPM juge que ce projet « est hautement symbolique de l'avenir de l'ensemble des ouvrages de stockage de l'eau ». Elle regrette que « l'agitation médiatique contribue à alimenter les polémiques autour du projet ».
« Cette belle performance, obtenue l'année même des 80 ans de l'AGPM, est un formidable clin d'œil attestant des ressources de cette plante à condition d'en finir avec le dogmatisme destructeur de potentiels et de valeurs », a conclu Christophe Terrain, président de l'AGPM.
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(1) AGPM : Association générale des producteurs de maïs de la FNSEA.
A télécharger :
I.E.
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